Cet article date de plus de douze ans.

Syrie : Al-Assad pose de nouvelles conditions pour faire cesser les violences

Le président syrien réclame, pour retirer ses troupes des villes, que l'opposition présente des garanties écrites assurant que les rebelles vont déposer les armes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un soldat de l'armée régulière dans une rue de Damas (Syrie), le 4 avril 2012. (RUSTAM BUZANOV / RIA NOVOSTI)

Le plan de paix en Syrie est décidément bien mal engagé. A la veille de sa mise en œuvre mardi 10 avril, le président syrien, Bachar Al-Assad, pose de nouvelles exigences. Et les rebelles refusent de s'y soumettre. Le plan prévoit que les troupes syriennes se retirent des villes et que les violences cessent 48 heures plus tard.

Après avoir accepté le plan de Kofi Annan, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, le président syrien dit consentir à retirer ses troupes des villes, mais réclame en contrepartie des "garanties écrites" de l'opposition. "Dire que la Syrie va retirer ses forces des villes à la date du 10 avril est inexact, Kofi Annan n'ayant pas encore présenté de garanties écrites sur l'acceptation par les groupes terroristes armés de l'arrêt de toute forme de violences et sur leur volonté de livrer leurs armes", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Et d'ajouter que "M. Annan n'a pas non plus présenté d'engagements écrits des gouvernements du Qatar, de l'Arabie saoudite et de la Turquie sur l'arrêt de leur financement des groupes terroristes". Ces trois pays ont appuyé l'opposition syrienne. L'Arabie saoudite et le Qatar se déclarent même favorables à l'envoi d'armes aux rebelles.

Les insurgés ne veulent pas présenter de garanties au régime

Réponse de l'opposition par la voix du chef des rebelles de l'Armée syrienne libre, Riad Al-Assaad : "Nous sommes engagés envers le plan Annan et c'est à la communauté internationale que nous présentons nos assurances et garanties, non pas à ce régime."

Dimanche soir, la France a "condamné avec force la poursuite des massacres" et jugé "inacceptables les nouvelles exigences" de Bachar Al-Assad. Kofi Annan, pour sa part, s'est dit "choqué par [la] montée de la violence et des atrocités dans plusieurs villes et villages de Syrie". Le week-end a été particulièrement meurtrier. Les violences ont fait au moins 51 morts dimanche, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Samedi, au moins 128 personnes avaient perdu la vie. Le pape Benoît XVI a supplié dimanche, dans son message pour Pâques, que "cesse l'effusion de sang".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.