Cet article date de plus de huit ans.

Seules 5% des frappes russes en Syrie ciblent l'Etat islamique, selon Londres

Le ministre britannique de la Défense accuse Moscou de "lâcher des munitions non guidées sur des secteurs fréquentés par des civils, tuant des civils".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
De la fumée s'échappe du centre de Talbisseh, dans la province de Homs (Syrie), le 30 septembre 2015, après des frappes russes et syriennes dans la région. (HOMS MEDIA CENTER / AFP)

Nouveaux doutes sur la stratégie russe dans le conflit syrien. Seule une frappe sur vingt de l'armée de l'air russe en Syrie cible les combattants du groupe Etat islamique (EI), a affirmé, samedi 3 octobre, le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, dans un entretien au Sun (en anglais).

Les services de renseignement britanniques ont observé que 5% des frappes russes avaient visé les combattants de l'organisation jihadiste. Selon eux, la majorité des raids ont "tué des civils" et s'en sont pris à l'opposition modérée au régime du président Bachar Al-Assad.

La Russie "perpétue les souffrances"

Le ministre britannique estime que l'intervention russe a davantage "compliqué" la situation. "Nos éléments indiquent qu'ils lâchent des munitions non guidées sur des secteurs fréquentés par des civils, tuant des civils, et qu'ils lâchent ces munitions contre les forces de l'Armée syrienne libre qui combat Assad", a-t-il affirmé. La Russie "appuie Assad et perpétue les souffrances", a-t-il ajouté.

Michael Fallon a par ailleurs indiqué que le gouvernement allait plaider pour une extension de la participation de la Grande-Bretagne à la campagne aérienne contre l'EI, jugeant "moralement erroné" de ne pas frapper l'organisation en Syrie. Londres bombarde pour l'instant uniquement des positions de l'EI en Irak.

Le président américain Barack Obama a jugé, vendredi, au troisième jour des frappes russes en Syrie, que l'approche actuelle de Moscou, qui revient à considérer que les opposants au régime sont "tous des terroristes", était synonyme de "catastrophe assurée".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.