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Pour le régime syrien, la révolution "est terminée une fois pour toutes"

Le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères a par ailleurs indiqué que l'armée syrienne se retirerait des zones résidentielles dès que la sécurité et la paix civile seront rétablies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran d'une vidéo postée sur YouTube le 30 mars 2012, montrant les forces syriennes en train de rassembler des civils à Kafr Nabl, dans la région d'Idleb en Syrie. (AFP / YOUTUBE)

Fini. Terminé. "La bataille pour faire tomber l'Etat en Syrie est terminée une fois pour toutes", de l'avis du porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères. "Une autre bataille a commencé, celle de la consolidation de la stabilité et la construction de la nouvelle Syrie", a ajouté Jihad Makdessi dans une interview à la télévision publique vendredi soir, retranscrite samedi 31 mars par l'agence de presse officielle Sana.

Le régime du président Bachar al-Assad qui réprime dans le sang depuis un an la contestation populaire et mène des combats contre les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) assimile l'opposition à son pouvoir à du "terrorisme" et à un "complot" financé et soutenu par l'étranger.

Dizaines de victimes chaque jour

"L'armée syrienne ne fait que se défendre et protéger les citoyens qui sont pris en otage la plupart du temps", a précisé Jihad Makdessi. Et de signaler que l'armée syrienne se retirera des zones résidentielles dès que la sécurité et la paix civile seront rétablies, "sans accords" au préalable. Damas écarte ainsi toute idée de négociation autour d'un cessez-le-feu, réclamé en force par la communauté internationale. 

Malgré ces déclarations, les combats sont loin d'être terminé et le régime piétine le plan de paix de Kofi Annan signé mardi 27 mars.Les troupes syriennes, de loin mieux équipées et plus nombreuses que les rebelles, sont déployées en masse dans l'ensemble du pays où elles bombardent sans relâche des poches de résistance rebelles, notamment à Homs (centre) et Idleb (nord-ouest), à la frontière turque, aux prix de dizaines de victimes chaque jour, en majorité des civils.

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