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Syrie : plus de 93 000 personnes tuées depuis le début du conflit, selon l'ONU

Les Nations unies déplorent que le nombre de morts soit chaque mois en forte augmentation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Document de l'agence syrienne Sana, montrant le cadavre d'un rebelle dans la région de Qousseir, en Syrie, le 4 juin 2013. ( SANA / AFP)

Plus de 93 000 personnes, dont au moins 6 500 enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011. C'est ce qu'a annoncé jeudi 13 juin l'ONU dans un rapport soulignant une forte augmentation du nombre de morts chaque mois.

"J'exhorte les parties à déclarer un cessez-le-feu immédiat, avant que des dizaines de milliers de personnes soient encore tuées ou blessées", a déclaré la Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay. "Les tueries incessantes se poursuivent à des niveaux outrageusement élevés, avec plus de 5 000 décès documentés chaque mois depuis juillet et 27 000 décès supplémentaires depuis le 1er décembre", a-t-elle précisé, soulignant que le nombre réel de personnes tuées pourrait être beaucoup plus élevé.

Le plus grand nombre de décès a été enregistré dans les régions de la périphérie rurale de Damas (17 800) et de Homs (16 400), suivi de la région d'Alep.

"Un conflit au tour particulièrement vicieux"

La très grande majorité des cas pour lesquels l'ONU a eu des informations sont des hommes, mais les experts n'ont pas réussi à établir une distinction entre combattants et civils. L'âge des victimes ne figure pas dans environ trois quarts des décès signalés. Mais l'ONU a réussi à avoir des informations sur les décès d'au moins 6 561 mineurs, dont au moins 1 729 enfants de moins de 10 ans.

"Il y a aussi eu des cas bien étayés d'enfants torturés et exécutés, mais aussi de familles entières, y compris les bébés, massacrées. Ces cas, et le bilan très élevé de décès, sont un terrible rappel du tour particulièrement vicieux qu'a pris le conflit", déplore la Haut Commissaire de l'ONU.

Cette dernière étude a été réalisée en utilisant une liste combinée de 263 055 décès signalés et identifiés de façon complète, avec les noms des victimes ainsi que les dates et les lieux des décès. Toutes les morts signalées mais ne comprenant pas au moins ces trois éléments, ont été exclues de la liste, qui a été ensuite compilée grâce à des ensembles de données issus de huit sources différentes, dont le gouvernement syrien et l'Observatoire syrien des droits de l'homme. 

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