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Plus de 80 morts dans une double explosion à l'université d'Alep

Les rebelles et le régime de Bachar Al-Assad se sont rejetés la responsabilité de ce carnage. Parmi les morts, beaucoup d'étudiants, qui passaient des examens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La double explosion est survenue à l'université d'Alep, en Syrie, mardi 15 janvier 2013, dans une zone contrôlée par l'armée régulière. ( SANA / AFP)

Les explosions ont retenti en plein examen. Plus de 80 personnes ont été tuées et 160 blessées dans une double explosion mardi 15 janvier à l'université d'Alep en Syrie, au moment où se déroulaient les examens semestriels pour plusieurs centaines d'étudiants, selon le gouverneur de la province et un médecin de l'hôpital universitaire de la ville.

"Les martyrs sont des étudiants et des déplacés", a déclaré le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Ce denier parle d'un bilan provisoire d"au moins 52 personnes ", note l'AFP. Les rebelles et le régime de Bachar Al-Assad se sont rejetés la responsabilité de ce carnage Des militants anti-régime ont affirmé que l'explosion était due à un bombardement aérien mené par les troupes du régime, alors qu'une source militaire syrienne a assuré qu'elle avait été provoquée par deux missiles sol-air tirés par les rebelles qui ont raté leur cible et sont tombés sur le campus.

Une double explosion vise l'université d'Alep (Syrie) (S. Perez, V. Castel, France 2 / Francetv info)

Pour les étudiants, les examens ont été annulés. L'explosion a endommagé la faculté des Beaux-Arts et celle d'architecture, ont indiqué des témoins. En dépit des combats, l'université d'Alep avait ouvert ses portes à la mi-octobre. Elle est située dans un secteur contrôlé par les forces loyalistes. Alep, deuxième ville du pays, est divisée depuis juillet entre quartiers rebelles et zones aux mains des troupes restées fidèles à Bachar Al-Assad. Au début de l'hiver, plusieurs ONG avaient indiqué que quelque 30 000 déplacés, ayant fui les combats, avaient trouvé refuge dans la cité universitaire.

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