Cet article date de plus de dix ans.

Les délégations syriennes acceptent de se voir face à face à Genève

La rencontre doit débuter samedi à 10 heures.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le médiateur Lakhdar Brahimi doit parler lors d'une rencontre, samedi 24 janvier, entre l'opposition syrienne et le régime de Damas. (EVREN ATALAY / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'est une première en trois ans de guerre civile et, peut-être, un pas pour soulager les souffrances des Syriens. Samedi 24 janvier, une délégation de l'opposition syrienne va rencontrer en face à face celle du gouvernement de Damas, à Genève. Cette brève réunion sera présidée par le médiateur international Lakhdar Brahimi.

La rencontre doit débuter à 10 heures dans les bureaux des Nations unies à Genève. "Ce sera une courte séance au cours de laquelle seul Brahimi parlera. Il y aura une autre séance, plus longue, dans l'après-midi", a expliqué un délégué de l'opposition syrienne.

Peu auparavant, Lakhdar Brahimi a annoncé que la délégation du gouvernement syrien avait accepté que les principes du communiqué de Genève I en juin 2012. Il prévoit que la mise en place d'un gouvernement de transition formé par "consentement mutuel", serve de base aux pourparlers directs avec l'opposition. Pour la Coalition nationale syrienne (CNS, opposition) il était hors de question de participer à des discussions directes sans reconnaissance de ce texte par la délégation de Damas.

Echange de prisonners et cessez-le-feu locaux

 
Qu'est-ce qui sortira de ces rencontres ? Le diplomate algérien a jugé "encourageantes" les discussions qu'il a eues séparément avec les deux camps mais a il a rappelé que ceux-ci ont "des interprétations différentes de certains éléments" de la déclaration de 2012. "Je pense que les deux parties comprennent cela très bien et l'acceptent", a ajouté Lakhdar Brahimi.

Une autre semaine de discussions est prévue à Genève mais les diplomates s'attendent à peu de progrès politiques. Toutefois, malgré l'âpreté des propos tenus - les deux parties se sont mutuellement accusées des pires atrocités -, les participants espèrent pouvoir sauver le processus en se fixant des objectifs concrets visant à améliorer la vie quotidienne des populations civiles, à défaut de négocier d'emblée sur la nature du futur régime politique à Damas. Il pourrait, par exemple, être question d'échanges de prisonniers, d'un accès pour l'aide humanitaire et de cessez-le-feu locaux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.