Des Tunisiennes feraient le "jihad du sexe" en Syrie
Selon le ministre de l'Intérieur tunisien, ces femmes partent pour assouvir les besoins des combattants islamistes, et "ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100" jihadistes.
Elles seraient parties en Syrie pour assouvir les besoins sexuels des combattants islamistes. Le ministre de l'Intérieur tunisien, Lotfi Ben Jeddou, a annoncé jeudi 19 septembre que des Tunisiennes pratiquaient "le jihad du sexe" en Syrie.
"Elles ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100 jihadistes", a-t-il déclaré à la tribune de l'Assemblée nationale constituante (ANC). "Après ces rapports sexuels qu'elles ont au nom du jihad al-nikah [la guerre sainte du sexe], elles reviennent enceintes", a-t-il ajouté.
La presse évoque plusieurs centaines de cas
Le jihad al-nikah permet des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples. Il est considéré par certains dignitaires salafistes comme une forme légitime de guerre sainte. Le ministre tunisien n'a pas précisé le nombre de jeunes femmes qui sont ou ont été en Syrie à cette fin, alors que la presse évoque plusieurs centaines de cas de ce type.
Lofti Ben Jeddou a cependant estimé que, depuis sa prise de fonction en mars, "6 000 de nos jeunes ont été empêchés d'aller là-bas". Le ministère de l'Intérieur a récemment admis avoir renforcé les contrôles dans les aéroports pour empêcher le départ de femmes et d'hommes suspectés de vouloir rejoindre la Syrie.
Selon les médias tunisiens, des milliers de Tunisiens ont rejoint, via la Turquie ou la Libye, les rangs de jihadistes ces quinze dernières années à travers le monde, en Afghanistan, en Irak et désormais en Syrie. Abou Iyadh, le chef d'Ansar Al-Charia, principal mouvement jihadiste en Tunisie, est ainsi un vétéran de la guerre en Afghanistan. Il codirigeait le groupe responsable de l'assassinat du commandant Massoud, chef de la rébellion anti-talibans, le 9 septembre 2001.
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