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Résolution sur la Syrie : retour à la case départ

Samedi dernier, la crise syrienne semblait à un tournant. A Genève, Américains et Russes s'étaient entendus sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, sous la menace d'un recours à la force selon John Kerry, le secrétaire d'Etat américain. Ce que conteste toujours le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Un refus rappelé ce lundi à son homologue français.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

Laurent Fabius va rentrer
de Moscou bredouille. Mais était-il vraiment possible de convaincre son
homologue russe, inflexible sur le dossier syrien depuis le début de la crise?

Et le rapport
"accablant " rendu par les inspecteurs de l'Onu
n'a pas changé la
donne. Moscou estime toujours qu'il s'agit d'une attaque des rebelles pour
forcer la main de la communauté internationale : "Nous avons de très
bonnes raisons de penser qu'il s'agissait d'une provocation"
, a répété
Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse avec son homologue français.

La résolution "ne sera pas sous chapitre 7"

Quant à la résolution
"forte et contraignante " que Paris veut faire adopter d'ici la fin de
la semaine au Conseil de sécurité de l'ONU, le chef de la
diplomatie russe écarte lla menace d'un recours à la
force : "La résolution qui devra approuver la décision de l'Organisation
pour l'interdiction des armes chimiques ne sera pas sous chapitre 7
", le
chapitre de la charte de l'ONU
qui
prévoit des sanctions et jusqu'au recours à la force. "Nous l'avons dit
clairement à Genève, et il n'y a rien de tel dans le document que nous avons
adopté".

Sergueï Lavrov a simplement admis la
possibilité par le Conseil de sécurité d'envisager une action si l'une ou
l'autre des parties enfreint les engagements pris.

En clair, si Washington, Paris et Londres veulent faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution prévoyant le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, ils vont devoir reculer.

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