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Réseaux sociaux: quand le devoir de réserve exige le secret...

Un poisson d'avril autour du compte secret du président François Hollande, une vraie enquête pour débusquer le probable compte secret du patron du FBI et un collectif qui prétend tweeter pour résister au président Trump de l'intérieur... Ces différentes situations rappellent que le devoir de réserve s'impose parfois sur les réseaux sociaux quand il est question de politique.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les applications des réseaux sociaux sur l'écran d'un téléphone.  (Helmut Fohringer / APA-PictureDesk / APA)

La chanteuse britannique Adèle a avoué à ses fans qu'elle avait un compte twitter où elle pouvait s'exprimer librement. Son équipe, qui lui a interdit l'accès au réseau social, semble vouloir la protéger de son franc-parler. Si même une artiste ne peut a priori pas s'exprimer librement sur le site de microblogging, qu'en est-il de ceux qui ont des responsabilités politiques? 

Poisson d'avril autour du compte twitter secret de François Hollande
Pour son poisson d'avril 2017, L'Obs/Rue89 a imaginé que le président français, François Hollande, avait un compte twitter secret. Le compte affublé au chef de l'Etat français a été baptisé @georgesbertri19 (Georges_Bertri19). Et il a été créé en mars 2017. 

«En 49 tweets, le président expose sans filtre l'état d'esprit qui l'habite depuis son renoncement. Ces messages, que Rue89 dévoile, éclairent la fin de son quinquennat», explique le journal. Même s'il s'agit d'une fiction, le propos de l'article met en perspective un reproche fait au président Hollande: il parlerait trop librement. Un livre, au titre éloquent – Un président ne devrait pas dire ça – signé par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme incarne désormais cette critique récurrente

Sur la piste de James Comey
Son droit de réserve, James Comey, le directeur du FBI, tente tant bien que mal de le préserver. C'est sans compter l'enquête de la journaliste Ashley Feinberg qui affirme avoir découvert les comptes Twitter et Instagram du patron de la police fédérale américaine. Même si elle prend encore des précautions, elle est quasiment certaine d'avoir débusqué le lièvre. Sur Twitter, James Comey serait Reinhold Niebuhr (@projectexile7) et son compte est privé.  

J'ai trouvé le compte Twitter de James Comey

Dans l'article qui explique dans le détail son enquête, Ashley Feinberg rappelle que le directeur du FBI a admis être présent sur les réseaux sociaux (où il n'y a aucun compte officiel au nom de James Comey, directeur du FBI), alors qu'il racontait une anecdote impliquant un tweet transmis par sa fille.

(A partir de la 6e seconde)
 
@RoguePOTUSStaff : faux compte ou vraie résistance? 
D'autres réclament plus ouvertement l'anonymat au nom de raisons politiques sur les réseaux sociaux même s'il est s'avère impossible de vérifier la véracité de leur propos. C'est le cas du collectif qui s'est inscrit sur Twitter en janvier 2017 sous le nom @RoguePOTUSStaff. La revue américaine The Wrap a tenté de les contacter mais n'a pas eu de retour. 

«Nous sommes la résistance au sein de la Maison Blanche. Nous sommes la voix dans l'ombre qui parle en silence (...). Nous sommes le personnel rebelle du président des Etats-Unis (The Rogue Potus Staff)», peut-on lire sur leur site. Leurs tweets sont en effet plus que critiques sur le président Trump et ses décisions politiques. 

Plaisanterie en vogue au bureau : la semaine dernière, il voulait plus d'attention médiatique. Cette semaine, il en veut moins. Peut-être que la semaine prochaine, il prendra des vacances et il nous laissera tranquille. 

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