Cet article date de plus d'onze ans.

Reportage au sein de Tombouctou libérée

DE L'ENVOYÉ SPÉCIAL DE FRANCE INFO | Tombouctou, ville stratégique et symbolique du Mali, a été reprise dans la journée de lundi par les militaires français et maliens. Des militaires accueillis en libérateur par les habitants soumis au joug des islamistes pendant 10 mois.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (SUPERSTOCK/SIPA)

C'est une véritable ambiance de libération qui a accompagné
les militaires français et maliens qui sont entrés dans la ville. Les gens sont
sortis dans les rues au fur et à mesure qu'avançait dans la cité le cortège des deux armées. Les
militaires ont fait une tournée dans Tombouctou, à la fois pour vérifier que les
choses étaient calmes, mais aussi pour se montrer et symboliser le retour de l'État
et de l'autorité.

Les gens sont donc descendus dans les rues où ils ont chanté "Mali
! France !"
en agitant des drapeaux des deux pays. Les gens ont crié "Merci
François Hollande"
. Lors des discussions, ils expriment d'ailleurs ce sentiment de
délivrance, le sentiment de pouvoir reprendre possession de leur vie
personnelle. Ils parlent aussi de cette fierté d'être sortis de ce ghetto
qui a duré plusieurs mois, de leur fierté vis-à-vis de l'armée malienne.

Les panneaux posés par les islamistes

Dans la ville qui a été occupée par les islamistes pendant
10 mois, il y a les traces de cette présence. Ainsi, on voit les panneaux de la
nouvelle administration, celle que les
djihadistes ont imposés. Il y a ainsi le "Centre de recommandation convenable
et d'interdiction de blâmable".

Dans cet endroit, les femmes arrêtées dans
la rue pour ne pas avoir respecté la charia étaient emmenées et emprisonnés. Elles
y étaient aussi violées selon plusieurs témoignages. Autre signe de cette
longue présence des djihadistes, le "Tribunal islamique à l'entrée de la
ville".

Peu de traces de bombardements

Il n'y a en revanche pas beaucoup de traces des
bombardements de l'armée française qui se sont plutôt déroulés en périphérie
de la ville. Ces bombardements ont détruit le réseau téléphonique. Il y a de
l'électricité qui ne fonctionne qu'une partie du jour car le kérosène chargé
d'alimenter la centrale thermique est très réduit.

Les Français se contentent d'avoir libéré la ville, d'avoir chassé
les djihadistes. À l'intérieur, les militaires maliens prennent en charge la
sécurité. Les français veulent que l'administration se remette en route et un
pont aérien doit être organisé dès que la piste sera remise en état pour que justement
l'administration puisse revenir. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.