Regain de tension à Gaza, quatre membres du Hamas tués
John Kerry ne s'attendait sans pas à y retourner aussi vite. Le secrétaire d'Etat américain repart une nouvelle fois ce week-end en tournée au Proche-Orient, au chevet du difficile processus de paix israélo-palestinien.
Les événements se sont multiplié, ces derniers jours. En début de semaine, la libération attendue d'une vingtaine de détenus palestiniens des prisons israéliennes avait déjà provoqué une brusque poussée de fièvre après plusieurs mois de calme. Israël avait ainsi lancé un raid aérien sur le nord de la bande de Gaza après une série de tirs contre son territoire.
Quatre combattants du Hamas tués
La tension s'est encore accentuée, en fin de semaine. Jeudi soir, quatre combattants du Hamas ont été tués par un tir de char israélien dans la bande de Gaza. L'information a été confirmée par des sources israélienne et palestinienne.
Les deux versions diffèrent quelque peu. Les responsables palestiniens ont indiqué que quatre chefs locaux de la branche armée du Hamas avaient été tués par un tir de char, tandis que l'armée israélienne a précisé que cinq soldats avaient été blessés par l'explosion d'une mine.
Selon un communiqué de l'armée israélienne, l'affrontement a été déclenché par l'explosion d'un engin explosif alors que les troupes israéliennes dégageaient un tunnel entre la bande de Gaza à Israël, construit vraisemblablement pour lancer à des attaques contre l'Etat hébreu.
Les tunnels étaient visés
Le Hamas a en effet revendiqué l'usage de tunnels pour lutter contre Israël, précisant que le but était d'enlever des soldats israéliens pour les échanger contre des prisonniers palestiniens.
"Durant l'opération, le Hamas a fait détoner un engin explosif blessant cinq soldats. Les soldats ont été évacués vers un hôpital israélien. Les soldats ont répliqué dans l'immédiat ouvrant le feu et touchant directement un terroriste ", a indiqué l'armée israélienne.
La frontière entre Israël et la bande de Gaza était globalement calme depuis la trêve conclue en novembre 2012 sous l'égide de l'Egypte. Mais les tensions ont bel et bien repris, malgré les difficiles négociations de paix en cours. Sur le , on peut notamment voir que le mouvement n'accepte pas la récente annonce par Benjamin Netanyahu de construction de 3.500 nouvelles colonies en territoire palestinien.
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