Quelque 8,3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour désigner leur Parlement et chef de l'Etat
Selon, les premières estimations, le candidat de droite Sebastian Pinera est en tête du premier tour devant le candidat de la coalition de centre gauche Eduardo Frei.
Le vainqueur du second tour succédera à la socialiste Michelle Bachelet.
Michelle Bachelet première femme présidente du Chili finit son mandat avec une cote de popularité de 77% mais ne peut se représenter selon la constitution.
Sebastian Pinera, entrepreneur multimillionnaire de 60 ans, battu en 2005 par Bachelet, est en tête des sondages depuis des mois, avec dernièrement 13 points d'avance (44% contre 31%) sur le démocrate-chrétien Eduardo Frei, 67 ans, déjà président de 1994 à 2000, et candidat de la Concertation, coalition de centre-gauche au pouvoir. Sauf énorme surprise, Pinera et Frei se retrouveront au 2e tour le 17 janvier, avec un avantage prédit au candidat de droite, 49% contre 32%.
La clef sera le report des voix de l'indépendant Marco Enriquez-Ominami, ex-député socialiste de 36 ans, fils d'un militant d'extrême-gauche tué sous la dictature, et qui grandit en exil en France. Il est crédité de 17% avec un électorat mordant à gauche comme à droite. Le communiste Jorge Arrate, crédité de 7% des voix, s'est engagé à un pacte avec Frei pour faire échec à la droite au 2e tour.
Pinera a axé son message sur la création d'emplois, Frei sur des droits sociaux approfondis, mais la campagne n'a pas fait apparaître de rupture sur le thème de l'économie sociale de marché, ni sur la ligne macro-économique de Bachelet.
Le Chili, vedette économique d'Amérique latine de la décennie 2000, sort groggy de 12 mois de récession, mais mise sur une reprise rapide en 2010 (4-5% de croissance) dopée par le regain du cuivre, dont il est premier producteur mondial.
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