Quatre journées américaines pour François Hollande
Fraîchement élu, François Hollande doit maintenant se faire un nom sur la scène internationale. Il a déjà commencé à travailler sa stature de chef d'État ces derniers jours. D'abord en rencontrant Angela Merkel quelques heures après son investiture, présentant ainsi à l'Europe le nouveau visage du couple franco-allemand. Hier soir, François Hollande a également discuté, par visioconférence, avec les principaux dirigeants européens (David Cameron, Angela Merkel, Mario Monti, José Manuel Barroso et Herman Van Rompuy).
Le tête-à-tête avant le sommet
Objectif : préparer les quatre prochains jours, cruciaux sur le plan international. Il y aura bien sûr le G8, aujourd'hui et demain. Mais d'abord une autre rencontre symbolique : celle avec Barack Obama. Un président tout juste élu et un autre en quête de réélection.
La rencontre a été minutieusement préparée. La semaine dernière, des diplomates des deux pays étaient à Paris pour préparer la visite du nouveau président français. Les deux hommes se verront en tête à tête à Washington, avant de rejoindre le sommet du G8 à Camp David.
Le retrait d'Afghanistan, choix à assumer
Puis ce sera le sommet de l'Otan, dimanche et lundi à Chicago. Un passage autrement plus délicat pour François Hollande, puisque c'est là qu'il annoncera officiellement son intention de retirer d'Afghanistan, avant la fin de l'année, les 3.400 soldats français qui y sont encore déployés. Une décision qui passe mal, notamment auprès des Américains. Le sujet devrait être au centre de la réunion et de la conversation entre les deux présidents.
Fabius et Le Drian également du voyage
François Hollande fait donc ses premiers pas sur la scène internationale, mais il ne sera pas seul. Son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sera présent, notamment pour le déjeuner avec la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton. Valérie Trierweiler, elle aussi, est invitée aux deux sommets. La Maison Blanche a expliqué qu'il n'y avait aucun problème à accueillir la compagne du président, même si elle ne porte pas d'alliance.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, participera aussi au sommet de l'OTAN. Il n'arrivera pas en terrain inconnu : en tant que responsable Défense de l'équipe de campagne, il s'était déjà rendu
à Washington début mars pour s'entretenir avec des collaborateurs du secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, et de la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.
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