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"Qu'est-ce qui se passe en Turquie ?" La contestation se paie une page de pub dans le New York Times

Après avoir récolté en cinq jours, sur Internet, plus de 100.000 dollars, la contestation s'est donc offerte une publicité pour alerter les consciences. Dénoncer "l'érosion constante de nos droits civiques et de nos libertés". Et demander "un dialogue démocratique ouvert".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"La population de Turquie a parlé, nous ne serons pas oppressés" , peut-on lire dans la publicité paru ce jour dans le New York Times . Un slogan qui disparaît partiellement derrière la fumée d'un gaz lacrymogène.

L'image est choc, le discours aussi. C'est une pleine page de pub que s'est offerte la contestation turque. Gâce à une collecte de fonds sur Internet, qui a permis de récolter en cinq jours 102.000 dollars, le double de ce qui était espéré.

Le message est signé du "Gezi Democracy Movement", du nom du parc d'Istanbul où la contestation a démarré il y a une semaine maintenant.

"Durant les dix ans au pouvoir du Premier ministre Erdogan, nous avons vu l'érosion constante de nos droits civiques et de nos libertés. Les arrestations de nombreux journalistes, artistes et élus, et les restrictions sur la liberté d'expression, les droits des femmes et des minorités, montrent que le parti au pouvoir n'est pas sérieux sur la démocratie" , peut-on lire. Les auteurs, des "citoyens ordinaires qui protestent" , demandent "la fin de la brutalité policière (...) une presse libre (...) un dialogue démocratique ouvert (...) et une enquête sur les abus de pouvoir récents du gouvernement qui a conduit à la mort d'innocents" .

Ce vendredi soir, la place Taksim d'Istanbul est à nouveau occupée par des milliers de manifestants, qui exigent, pour le huitième soir consécutif, la démission du Premier ministre Erdogan.

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