Puy du Fou : pour de Villiers, Vladimir Poutine défend des "valeurs morales"
Après la Vendée, deux nouveaux Puy du Fou pourraient se créer en Russie, l’un à Moscou et l’autre en Crimée, région d’Ukraine annexée par la Russie. Un accord prévoyant la création de deux versions inspirées du parc de loisirs vendéen, dont les spectacles historiques ont acquis une renommée internationale, a été signé, a annoncé vendredi le consortium Puy Du Fou International, sans plus de précisions.
L’annonce a été faite au lendemain de la rencontre à Yalta, en Crimée, entre Philippe de Villiers, fondateur du parc de loisirs, et le président russe Vladimir Poutine. L’ancien président du Mouvement pour la France (MPF) a été reçu pendant près d’une heure par le maître du Kremlin. A sa sortie, il n’a pas caché son admiration pour Vladimir Poutine.
"À la sortie de l'entretien, Philippe de Villiers a déclaré qu'il était très impressionné par la hauteur de vue et le charisme du président Poutine ", a rapporté Puy du Fou International dans un communiqué. "Beaucoup d'Européens veulent sortir de l'engrenage des sanctions, à commencer par les agriculteurs. Les Européens veulent la paix, ils ont de l'admiration pour le chef d'Etat que vous êtes ", a également dit à Vladimir Poutine l'ex-député et président du conseil général de Vendée, qui a abandonné ses mandats pour se consacrer au Puy du Fou.
Sanctions économiques occidentales
"Les sanctions sont des actes de guerre. Les coopérations sont des actes de paix. Nous sommes venus poser un acte de paix. Cette oeuvre commune franco-russe s'inscrit dans la longue tradition de l'amitié franco-russe ", a-t-il ajouté. Pour lui, "l'avenir de l'Europe ne s'écrit pas sur le continent américain. Il s'écrit sur le continent européen. Il n'y a pas d'avenir de l'Europe sans la Russie ".
Le président russe a souligné pour sa part jeudi "qu'il regardait avec le plus grand intérêt le projet du Puy du Fou d'un parc historique sur l'histoire de la Russie ", selon des propos rapportés par le consortium.
Cet accord intervient alors que l’Union européenne et les Etats-Unis appliquent des sanctions économiques contre Moscou en pleine crise ukrainienne. En mars dernier, François Hollande avait déclaré que "la France ne [reconnaissait] ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d'Ukraine à la Russie ".
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