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Yémen : l’Europe et les États-Unis augmentent la pression sur le président Saleh

Après des mois de combats entre les forces de l’ordre et les opposants au régime yéménite, Washington et plusieurs dirigeants de pays européens, dont la France, profitent du départ sanitaire du président Saleh pour demander un changement de régime dans le pays.
Article rédigé par franceinfo
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Après l’opposition yéménite, c’est au tour des Etats-Unis et de l’Europe de vouloir profiter de l’évacuation sanitaire du président Ali Abdallah Saleh pour un hôpital saoudien afin d’obtenir un changement de régime à Sanaa.

"Nous prenons acte du départ du Yémen du président Ali Abdallah Saleh et sommes reconnaissants à l'Arabie saoudite de l'accueillir pour raisons médicales urgentes", expliquent Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, Silvio Berlusconi et Jose Luis Zapatero dans un communiqué commun. Les Européens qui se disent "prêts à apporter au peuple yéménite tout notre soutien" pour qu’il "puisse choisir démocratiquement ses dirigeants".

_ Un coup de pression lancé également par l'Union européenne. "J'espère qu'il va saisir l'occasion pour réfléchir à la décision à prendre dans le meilleur intérêt de son peuple et permettant au pays d'avancer", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

Mais c’est la Maison Blanche qui tape le plus fort le poing sur la table. Une "transition immédiate est dans le meilleur intérêt des gens" au Yémen, a déclaré lundi soir le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.

Et pour obtenir cette transition, Washington et les Européens misent sur un accord de sortie de crise élaboré par l’Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe. Un texte dont le président Saleh avait "évoqué la signature", selon la Maison Blanche, sans franchir le pas.

Ali Abdallah Saleh est en convalescence dans son hôpital saoudien. Il a dû être opéré après la chute d'un obus sur son palais présidentiel de Sanaa, vendredi soir. Ce lundi, le régime yéménite a douché les espoirs de l'opposition d'une
transition rapide du pouvoir en annonçant que le président yéménite reviendrait à
Sanaa "dans les prochains jours".

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