Un attentat a fait quatre morts et des dizaines de blessés, jeudi 2 janvier à Beyrouth, capitale du Liban. Une voiture piégée a explosé dans un quartier surpeuplé de la banlieue sud de Haret Hreik, fief du Hezbollah chiite qui soutient le régime syrien de Bachar Al-Assad. Ses partisans vivent dans un climat de guerre civile : "Peu importe ce qui peut arriver ! Même si le sang nous arrive aux genoux, nous resterons forts. Si Dieu le veut", crie une femme.Il y a moins d’une semaine, vendredi 27 décembre, c’est l’autre camp, le camp sunnite, qui était ensanglanté avec l’assassinat de Mohammad Chatah, figure libanaise hostile au régime d’Al-Assad – toujours dans un attentat à la voiture piégée. "La guerre sectaire est en marche, commente ce Beyrouthin. Vous voyez bien : un jour on vise les quartiers chiites ; le jour d’après, les quartiers d’en face… On fait monter la haine." A chacune de ces funérailles se forgent les représailles futures. La contagion syrienne gagne le Liban.