Un espoir de trêve à Gaza, mais l'intervention israélienne se poursuit
Prudents, les négociateurs égyptiens qui font la navette entre les belligérants, esquissent à peine un sourire. Ils se disent optimistes sur les chances d'obtenir une trêve de quelques jours. Même son de cloche du côté des palestiniens du Hamas. Le négociateur israélien, Amos Gilad, est attendu aujourd'hui au Caire.
Mais même si les parties en présence signaient, de nouvelles discussions seront nécessaires pour résoudre les contentieux sur le contrôle des postes frontières de Gaza, et avant de conclure une trêve plus durable. “Nous travaillons avec le Hamas et avec le côté israélien, et nous espérons obtenir bientôt un résultat”, a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Hossam Zaki à la BBC.
Et l'accord semble d'autant plus fragile qu'il ne semble pas rassembler de consensus au sein du Hamas. Un responsable à Beyrouth, Osama Hamdan, a ainsi estimé que le Hamas ne pouvait pas être “d'accord avec l'initiative telle qu'elle est”. Un autre chef du mouvement à Gaza a indiqué être d'accord avec les grandes lignes du texte, mais pas avec les détails.
_ Les israéliens ne semblent pas plus ouverts. L'Etat hébreu ne se sent “pas sous pression pour mettre fin à l'opération à ce stade”, estime un responsable du ministère de la Défense. “La seule vraie issue que nous voyons se présentera lorsque (Barack) Obama arrivera à la Maison Blanche”, ajoute-t-il.
Pendant que les diplomates louvoient, la cruelle réalité du terrain se fait chaque jour plus dure : le nombre de victimes palestiniennes a dépassé le millier hier, dont 300 enfants et adolescents, selon le ministère de la santé de Gaza.
_ Côté israélien, 13 personnes ont été tuées, dont quatre par des roquettes tirées de Gaza.
Ce matin, des milliers d'habitants de Gaza fuient leurs maisons : les troupes israéliennes poursuivent leur intervention et s'enfoncent dans les quartiers résidentiels de la ville.
Grégoire Lecalot, avec agences
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