Syrie : la Ligue arabe exige l'arrêt total des tirs

"La famille Assad n'a plus que quelques semaines à exercer le pouvoir en Syrie", a assuré lundi 2 janvier le ministre de la Défense israélien, Ehud Barak, alors que les observateurs de la Ligue arabe poursuivent leur mission dans le pays. Face à la situation sur le terrain, le chef de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi a exigé "un arrêt total des tirs". Le point sur la situation.

• Appel au retrait de la délégation

Un organisme de la Ligue arabe, le Parlement arabe, a appelé dimanche au retrait immédiat des observateurs en Syrie. Il estime en effet que leur présence n'a aucun effet sur la répression de la révolte par les forces du régime, après un Nouvel An sanglant. Le président du Parlement arabe, Salem al-Diqbassi, a appelé au "retrait immédiat des observateurs arabes, le régime syrien continuant à tuer des civils innocents".

"Les observateurs de la Ligue arabe sont arrivés en Syrie depuis une dizaine de jours, ils doivent avoir tous les moyens d'accomplir leur mission", a insisté lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, semblant écarter toute éventualité de retrait de la délégation.

Nabil Al-Arabi a réclamé lundi que "les tirs s'arrêtent" où le régime continue de réprimer les militants pro-démocratie.

• Poursuites des tirs

"Il faut un arrêt total des tirs", exige le chef de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi. "Il est difficile de dire qui tire sur qui", précise-t-il, ajoutant que "ce sujet doit être évoqué avec le gouvernement syrien car l'objectif [de la mission] est l'arrêt des tirs et la protection des civils syriens". 

Le général soudanais à la tête de la mission arabe doit envoyer son premier rapport à la Ligue arabe "sous deux jours", ajoute Nabil al-Arabi. "Des ministres des Affaires étrangères arabes ont réclamé la tenue d'une réunion au niveau ministériel afin d'étudier ce rapport." Le chef de la Ligue arabe a par ailleurs assuré que "3 484 prisonniers" ont été libérés depuis l'arrivée des observateurs.

Le "premier martyr de 2012" est un enfant de 7 ans tué à Hama (centre-ouest) par des forces de sécurité qui visaient la voiture de son père, a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Quatre autres civils ont péri à Homs (centre-ouest), dont deux tués par les milices pro-régime. Dans la province de Damas, 20 manifestants ont été blessés, a précise l'OSDH.