Syrie : épreuve de force entre le pouvoir et les contestataires
Alors que le pouvoir attribue à "des bandes armées" soutenues par des
puissances étrangères la responsabilité des violences qui agitent la Syrie depuis sept semaines, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme s'inquiète de la violence de la répression dans le pays.
Entre samedi et dimanche les forces de sécurité syriennes ont procédé à plus de 250 interpellations dans la ville de Banias dans le nord-ouest du pays. Dont des dizaines de femmes et un enfant de 10 ans.
Les chars ont pénétré dans la ville pour mater des manifestations
hostiles au régime du président Bachar al Assad.
Les communications téléphoniques, l'électricité et l'eau ont été coupées
dans cette agglomération de 50.000 habitants située sur la côte
méditerranéenne, avait indiqué plus tôt à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le
président de l'Observatoire. "La ville est coupée du monde et dans les quartiers sud, place forte des contestataires, il y a des tireurs embusqués sur les toits", avait-il ajouté.
Les militaires ont également pénétré samedi soir et dimanche à l'aube dans plusieurs quartiers de Homs (160 km au nord de Damas) tenus par les opposants au régime, selon un militant des droits de l'Homme. Des tirs de mitrailleuses lourdes ont résonné dans ces quartiers, où l'électricité et les communications téléphoniques étaient coupées. Un enfant de 12 ans, Qassem Zouheir al-Ahmad, a été tué par des tirs, a indiqué le militant sans pouvoir préciser les circonstances de ces tirs.
Caroline Caldier, avec agences
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