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Syrie : des vidéos pour dénoncer la répression

Alors que les manifestations contre le régime de Bachar El Assad sont réprimées dans le sang, de jeunes "révolutionnaires" syriens utilisent la toile pour diffuser des clips anti-régime. Ces vidéos sont réalisées à l’extérieur de la Syrie par des activistes avec des images tournées pendant les manifestations. Ils en font une arme de propagande révolutionnaire.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Réalisé depuis l’étranger par de jeunes activistes syriens, ce clip peut heurter certaines sensibilités par le caractère parfois extrêmement violent des images présentées comme ayant été tournées pendant les récentes manifestations en Syrie.

En Syrie, les manifestations contre le régime de Bachar El Assad continuent. Hier, les autorités syriennes ont accusé des "bandes armées" d’être à l’origine de la mort de 120 policiers. Ils auraient été victimes d’une embuscade à Djisr el Choghour, une ville du nord-ouest du pays, selon Damas qui parle de "massacre". Une version contestée par les militants de l’opposition, qui parlent eux d’une mutinerie. Selon des défenseurs des droits de l'homme, des soldats et des policiers auraient été exécutés par les forces de sécurité elles-mêmes parce qu'ils refusaient de tirer sur les manifestants.

Difficile à vérifier. Les médias étrangers ne sont pas autorisés à couvrir les événements qui se déroulent à l’intérieur du pays, en proie depuis le 15 mars à un mouvement de contestation contre le régime du président Bachar al-Assad. Un mouvement violemment réprimé par le régime. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 personnes interpellées depuis mi-mars.

Cet autre clip utilise un ancien succès de la grande chanteuse libanaise Fayrouz où il est question de liberté qui arrive...

Après un premier projet de résolution avorté début mai - la Russie, la Chine et l'Inde s'y étaient opposés - la France est prête à demander au Conseil de sécurité de l'Onu le vote d'une résolution condamnant cette répression sanglante, et ce malgré la menace d'un veto russe. C'est ce qu'a annoncé le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, en visite hier à Washington. Le projet de résolution exige notamment la fin immédiate des violences contres les manifestants.

Cécile Mimaut, avec agences

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