Sommet quadripartite à Damas sur les relations israélo-syriennes

A son arrivée en Syrie, Nicolas Sarkozy a indiqué que la France était "disponible" pour parrainer ces discussions quadripartites. "La France soutient de toutes ses forces les discussions de paix indirectes entre Syriens et Israéliens par l'intermédiaire des Turcs", a souligné le président français, qui participera aujourd'hui à ce sommet à quatre en compagnie de son homologue Bachar el-Assad, du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et de l'émir du Qatar Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.

Observant que la situation politique en Israël risque de ne pas permettre d'honorer le quatrième de ces rendez-vous indirects, Nicolas Sarkozy a jugé "très important que le jour soit proche où la Syrie et Israël parlent directement pour construire la paix dont tout le monde a besoin". Depuis quelques mois, les deux pays se parlent indirectement, via Ankara.

Le président syrien a reconnu que son pays entendait "jeter les bases de ces négociations", afin de bâtir "la confiance entre les différentes parties". Des négociations directes n'interviendront qu'une fois "le climat prêt", a-t-il indiqué. "Cette étape-là (...) nécessitera la présence des Etats-Unis avec d'autres parties (...) la France, la Turquie et d'autres pays concernés par cette question". En tant que président en exercice du Conseil européen, Nicolas Sarkozy cherchera surtout à imposer la France et l'Union européenne (UE) dans le jeu diplomatique proche-oriental, dominé par Washington.

Hier, Israël a appelé l'Europe à "faire très attention dans ses rapports avec la Syrie quand ce pays s'ouvre" à elle. "Sauf un léger changement de ton, la politique syrienne n'a pas changé", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien Yigal Palmor.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences