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Risques de catastrophe humanitaire après les raids sur Gaza

Plusieurs organisations non-gouvernementales ont mis en garde contre les risques de catastrophe humanitaire à Gaza, après les raids meurtriers de l'aviation israélienne. Elles ont aussi appelé à l'intervention de la France comme présidente de l'Union européenne.
Article rédigé par franceinfo
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Dans un communiqué commun, Oxfam International, Care International, CAFOD, Diakonia, Medico International et World Vision, se disent "particulièrement préoccupées des conséquences de l'intervention militaire et préviennent qu'une catastrophe humanitaire est à prévoir". L'offensive militaire "pourrait détruire entièrement les infrastructures essentielles pour le traitement des eaux usées, l'approvisionnement en eau potable et en électricité, y compris pour les hôpitaux" , selon Jeremy Hobbs, Directeur d'Oxfam International.

L'opération "Plomb durci", une des attaques les plus meurtrières lancée par Israël contre le Hamas depuis 20 ans, a été déclenchée ce matin pour en finir avec les tirs de roquettes depuis le territoire sous son contrôle. Une soixantaine d'appareils israéliens ont bombardé une centaine de sites du mouvement islamiste, notamment le quartier général de la police à Gaza, des camps d'entrainement... et des civils.

Les raids ont fait plus de 220 morts et quelque 700 blessés, selon un bilan provisoire. Ils ont été suivis de tirs de roquettes palestiniens sur le sud d'Israël, qui ont fait au moins une victime.

"La capacité des habitants de Gaza à subvenir à leurs propres besoins a été sérieusement diminuée" , relèvent les associations humanitaires qui en appellent à la France, actuelle présidente de l'Union Européenne, pour "aider toutes les parties à trouver une solution durable". Ce soir, le Premier ministre du gouvernement israélien de transition Ehud Olmert s'est engagé à éviter une "crise humanitaire" .

Paris et l'UE, comme Washington, Moscou et plusieurs pays arabes, ont demandé "l'arrêt immédiat des tirs de roquettes sur Israël ainsi que des bombardements israéliens sur Gaza" . Le président Sarkozy a fermement condamné "les provocations irresponsables qui ont conduit à cette situation ainsi que l'usage disproportionné de la force". Il a rappelé "qu'il n'existe pas de solution militaire à Gaza" et a demandé "l'instauration d'une trêve durable". Réplique de Tzipi Livni, ministre israélienne des Affaires étrangères : "Nous avons fait preuve de retenue jusqu'à présent. Aujourd'hui, il n'y a pas d'autres options qu'une opération militaire" contre le Hamas. Une opération qui pourrait durer et impliquer des forces terrestres, selon un responsable militaire israélien.

Une large partie de la population de l'Etat hébreu soutient les bombardements aériens. La multiplication des tirs de roquettes du Hamas ces derniers jours a fait monter la colère. Et le gouvernement d'Ehud Olmert n'aura pas eu beaucoup de mal à justifier cette réplique. Dans ce contexte, la position des militants israéliens pour la paix est plus difficile que jamais...

 Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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