Quatre responsables de l'opposition ont été arrêtés tôt jeudi à Bahreïn après la journée de répression de mercredi
Bahreïn est secoué depuis un mois par un mouvement de contestation sans précédent depuis les années 1990 inspiré des soulèvements populaires tunisien et égyptien.
Les forces de sécurité ont mené mercredi une violente attaque contre les manifestants réunis place de la Perle, à Manama, la capitale, faisant plusieurs morts.
Les forces bahreïnies ont utilisé des chars et des hélicoptères, mercredi, pour chasser des manifestants de la place. Les protestataires occupaient la place de la Perle depuis le 19 février pour exiger des réformes politiques, voire, pour certains, le départ de la dynastie sunnite gouvernant ce pays dont la population autochtone est en majorité chiite.
La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a dénoncé jeudi la prise d'assaut des hôpitaux et des centres médicaux par les forces de l'ordre au Bahreïn, violant la législation internationale.
Des milliers de manifestants s'étaient réunis mardi devant l'ambassade saoudienne à Manama pour dénoncer l'arrivée de troupes saoudiennes dans le pays. Outre les renforts du Conseil de coopération du Golfe, les Emirats arabes unis ont décidé l'envoi de 500 policiers, pour aider la dynastie sunnite à faire face à la contestation populaire.
En Arabie Saoudite, des chiites saoudiens ont manifesté mercredi dans l'est du pays pour exprimer leur soutien à leurs coreligionnaires bahreïnis dont les manifestations ont été réprimées par la famille royale, de confession sunnite, ont rapporté un militant et des témoins. Des centaines de chiites réclamant aussi la libération de prisonniers ont participé à plusieurs manifestations, notamment à Qatif, principal fief chiite de l'est saoudien, a rapporté un militant.
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