Quand Hébron rêve de devenir patrimoine mondial de l'Unesco
C'est une ville déchirée, en plein cœur de la Cisjordanie, construite autour du Tombeau des Patriarches vénéré à la fois par les juifs et les musulmans. 500 colons y vivent, protégés par 4.000 soldats israéliens, aux côtés des 120.000 habitants arabes.
Cette cité à l'architecture mi-mamelouke, mi-ottomane, est l'un des vingt sites que les Palestiniens aimeraient voir inscrits au patrimoine mondial de l'humanité. Un entrelacs de ruelles aux pierres blondes, recélant de véritables "palais" anciens.
Son inscription au patrimoine mondial est ardemment soutenue depuis 2009 par un Comité international pour la sauvegarde et la promotion de la Vieille Ville d'Hébron créé par deux villes françaises, Belfort et Arcueil.
En attendant, ces trésors, les deux communautés se les arrachent. Hébron est en zone H2 : l'armée israélienne garde 20% de son territoire sous contrôle militaire. Un contrôle qui saute aux yeux. La Vieille Ville est entrecoupée de barbelés, de barrages, de grillages.
L'éventuelle adhésion de la Palestine à l'Unesco ne signifie pas que tous ces joyaux, ou la ville de Naplouse et la basilique de la Nativité à Bethléem, seront consacrés mécaniquement patrimoine de l'Humanité.
Cécile Quéguiner
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