Proche Orient : appel à l’apaisement, après 24h de violences
Actualisé dimanche à 15 h (un Palestinien tué) :
C’est en représailles à des tirs de roquettes lancés vers Israël dans la nuit de mercredi à jeudi, que l’armée israélienne a pris pour cible hier après-midi un camp d’entraînement du Djihad islamique sud de la ville de Rafah, dans la bande de Gaza. Un combattant palestinien a été tué et un autre sérieusement blessé. Ils étaient membre de l'aile militaire du Front de libération de la Palestine (FDLP).
La riposte ne s’est pas fait attendre et une vingtaine d’engins ont été tirés en direction d’Israël. D’après les informations du correspondant de France Info au Proche-Orient, Grégory Phillips, un immeuble d’habitation a été touché à Ashdod, ainsi qu'à Gan Yavneh, à Ashkelon et près de la frontière de Gaza. Les sirènes ont résonné dans la banlieue de Tel Aviv.
Ces affrontements sont les plus sanglants depuis l'instauration d'une trêve tacite entre les organisations paramilitaires de Gaza et Israël le 26 août dernier. 9 combattants du Jihad islamique ont été tués et un Israélien est mort des suites de ses blessures.
Hier soir, l’état major israélien s’est réuni et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une riposte encore plus dure. Un conseil des ministres devait être convoqué dans la matinée pour examiner la situation sécuritaire dans le sud du pays.
Dans la nuit, le Hamas et le Jihad islamique ont conjointement annoncé le rétablissement rapide d’un cessez le feu. Une décision prise à la suite d'une intervention des services de renseignements égyptiens, selon des sources proches des deux groupes radicaux.
Dans un communiqué, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a mis en garde contre "la récente escalade de la violence" et "appelé expressément au calme et à la fin de la violence et
du bain de sang".
Mobilisation malgré tout des indignés israéliens
Malgré ce regain de violences, des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté hier dans plusieurs grandes villes du pays pour réclamer plus de justice sociale et pour dénoncer le coût de la vie et des logements, de plus en plus élevé.
Ils étaient 20.000 hier soir à défiler dans les rues de Tel Aviv, 5.000 aussi à Jérusalem et 200 à Richon LetZion, près de Tel Aviv. A Beer-sheva, la grande ville du sud, le rassemblement a été annulé, par crainte des roquettes palestiniennes.
Peut être en raison justement de ce regain de violences, ces manifestations n'avaient pas la même ampleur que celles de cet été (début septembre, un demi million d'Israéliens avaient demandé à leur gouvernement des réformes sociales).
Edwige Coupez, avec agences
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