Présidentielle en Egypte : les bureaux de vote ont fermé après un scrutin sans accroc
Les Egyptiens choisissent un successeur à Hosni Moubarak parmi douze candidats.
Le premier tour de l'élection présidentielle en Egypte s'est achevé jeudi 24 mai au soir après deux jours de vote sans accroc majeur. Les Egyptiens doivent désigner un successeur à Hosni Moubarak, renversé il y a un an et demi, parmi douze candidats, notamment islamistes et figures de l'ancien régime.
Les bureaux de vote ont fermé à 21 heures au lieu de 20 heures, comme prévu initialement, pour accueillir le plus grand nombre possible d'électeurs. Le dépouillement des votes a commencé peu après. Trois heures avant la fermeture, le président de la Commission électorale Farouk Soltane a estimé le taux de participation à 50%. Cité par l'agence officielle Mena, il a également déclaré que le deuxième jour de vote s'était en général déroulé de manière "calme et organisée".
La presse égyptienne juge le scrutin "libre et historique"
Comme la veille, des électeurs avaient commencé à faire la queue devant les bureaux de vote avant l'ouverture à 8 heures dans une ambiance bon enfant. Les résultats du premier tour doivent être annoncés en principe le 27 mai. Si aucun candidat ne remporte la majorité absolue, un second tour est prévu les 16 et 17 juin. Les autorités avaient donné une journée de congé aux fonctionnaires pour qu'ils puissent voter et le gouvernement avait demandé aux citoyens de remplir "leur devoir national en cette étape historique (...) afin que la voix du peuple soit entendue".
Plus de 50 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. La presse égyptienne a salué le scrutin comme "libre et historique", se réjouissant que la première journée se soit déroulée dans le calme et la "joie" malgré les incertitudes pesant sur le pays. Après des décennies de scrutins joués d'avance, c'est la première fois que les Egyptiens choisissent librement leur chef d'Etat. L'issue du vote est cruciale pour l'orientation que prendra le pays le plus peuplé du monde arabe, avec quelque 82 millions d'habitants, partagé entre la tentation islamiste et celle d'une normalisation incarnée paradoxalement par des personnalités de l'ère Moubarak
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