Cet article date de plus de treize ans.

Première visite d’Etat d’un président irakien à Paris

Le président Jalal Talabani arrive ce lundi à Paris pour une visite d’Etat de quatre jours, destinée à couronner la normalisation des relations entre les deux pays – après l’opposition de Paris à l’invasion américaine en Irak en 2003 – et conclure de nouveaux contrats…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Il s'agit de la première visite d'Etat jamais réalisée par un chef d'Etat irakien en France – Saddam Hussein n'y avait effectué que des visites officielles ou de travail. Pour le Kurde Jalal Talabani, l'avenue des Champs-Elysées et les bâtiments publics ont été pavoisés de drapeaux irakiens rouge-blanc-noir, portant l'inscription "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand).
_ Premier entretien à l'Elysée avec le président Nicolas Sarkozy à 17h, avant un dîner avec les épouses, Hero Ibrahim Ahmad et Carla Bruni-Sarkozy.

Le retour de la France en Irak, partenaire privilégié dans les années 70 et 80, se fait avec la bénédiction des Etats-Unis qui cherchent à montrer que Bagdad a repris toute son indépendance et sa place sur la scène internationale. Depuis le début de l'année, les visites de responsables irakiens et français se sont multipliées de part et d'autre. Nicolas Sarkozy était à Bagdad en février, son Premier ministre François Fillon en juillet.

Exploitation de champs pétroliers

Alors que le coût de la reconstruction de l'Irak est estimé à 600 milliards de dollars, plusieurs contrats ont déjà été signés, comme la vente de 24 hélicoptères.
_ Au cours de cette visite d’Etat de quatre jours, d’autres accords commerciaux seront conclus, en matière de défense, de sécurité intérieure, d’économie, d’aérien, de culture ou encore d’agriculture. Parmi les plus grosses perspectives, le pétrolier Total pourrait décrocher l’exploitation de champs pétroliers.

Reste la question de la sécurité, dans un pays encore très instables, en proie à de récurrentes attaques terroristes. Mais pour Paris, la sécurité ne doit pas freiner les investisseurs, d’autant qu’il y a en Irak "une véritable amélioration sécuritaire", selon l’ambassadeur de France à Bagdad.

Gilles Halais, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.