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Pour la première fois, les manifestants syriens ont réclamé une protection face à la répression du régime d'Assad

Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi est attendu samedi en Syrie afin de tenter de faire cesser les violences.Les américains veulent "accélérer le travail la semaine prochaine " à l'ONU où les Occident n'arrivent pas à obtenir une condamnation ferme du régime syrien.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un message brandit par un manifestant, dans la banlieue de Damas, le 9 septembre 2011 (AFP/YOUTUBE)

Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi est attendu samedi en Syrie afin de tenter de faire cesser les violences.

Les américains veulent "accélérer le travail la semaine prochaine " à l'ONU où les Occident n'arrivent pas à obtenir une condamnation ferme du régime syrien.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les troupes chargées de mater la contestation ont tiré sur les manifestants, tuant trois civils dont un adolescent de 15 ans à Deir Ezzor (nord-est), à Homs (centre) et à Idleb (nord-ouest). Un quatrième, recherché, a été tué à Hama (centre).

Face à la répression qui ne faiblit pas, les militants pro-démocraties affichent toujours leur détermination. "Les Syriens demandent à l'ONU d'adopter une résolution pour une mission d'observateurs permanents en Syrie ", ont-ils écrit sur leur page Facebook "The Syrian revolution 2011".

"Nous réclamons l'entrée d'observateurs internationaux, des médias internationaux", qui ne sont pas autorisés à couvrir librement les événements dans le pays, et "la protection de civils", ont-ils ajouté.

Selon l'OSDH, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays, notamment plus de 20.000 personnes à Homs et des dizaines de milliers à Idleb.

"Vive la Syrie libre!" et "L'armée syrienne est traîtresse", scandaient des manifestants à Homs, selon une vidéo postée par des militants sur YouTube.

A Hama, ville traditionnellement hostile au régime d'Assad, les manifestations criaient "nous voulons une protection internationale", brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Bachar, game over" (Bachar, la partie est terminée) ou encore "le peuple veut exécuter le président et sa bande", selon une autre vidéo.

Jusqu'à présent, les manifstants ont exprimé leur refus de toute intervention militaitre étrangère en Syrie pour protéger la population civile.

Selon l'ONU, les violences ont fait au moins 2.200 morts depuis le début des manifestations à la mi-mars, en majorité des civils. De son côté, le régime autoritaire syrien affirme se battre contre des "bandes terroristes armées" et refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation.

Dans la banlieue de Damas, à Tal, les forces de sécurité ont tiré et lancé des gaz lacrymogènes pour disperser 1.000 manifestants. Le rassemblement s'est reconstitué quelques rues plus loin donnant lieu à une nouvelle répression, selon les manifestants.

Moscou et Pékin critiqués par les manifestants

Les manifestants ont également des griefs vis-à-vis de la Russie et la Chine. Ils demandent à ces deux pays "de changer leurs positions à l'égard de ce régime en voie de disparition", en référence aux deux alliés de Damas réticents à une condamnation ou des sanctions à l'ONU.

"La Russie doit jouer un rôle plus actif et plus positif dans le règlement de la situation intérieure en Syrie ", a déclaré Ammar Qourabi, directeur de l'Organisation nationale syrienne pour les droits de l'Homme, en visite à Moscou.

Jeudi, le président russe Dmitri Medvedev a estimé qu'un "message sévère" devait être envoyé non seulement au pouvoir syrien mais aussi à l'opposition, affirmant que certains opposants pouvaient être qualifiés de "terroristes".

Moscou doit accueillir lundi la conseillère de M. Assad, Boutheina Chaabane.

Le président turc, Recep Erdogan, ancien allié de la Syrie, critique désormais vivement le régime: "Celui qui fonde son pouvoir sur (l'effusion du) sang finira par partir dans le sang", a t-il dit.


Condamnation à l'ONU, un travail de longue haleine
A l'ONU, les Etats-Unis vont "continuer les consultations", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.

L'administration Obama et plusieurs de ses alliés européens, notamment la France et l'Allemagne, ont pris des sanctions contre le régime du président syrien, Bachar al-Assad, en raison de la répression meurtrière des manifestations en Syrie depuis la mi-mars. Ils souhaitent également le faire condamner par une résolution de l'ONU.

Mais la Russie, un membre permanent du Conseil de sécurité, s'oppose depuis des mois à une telle initiative, en invoquant le principe de non-ingérence. Et fourni des armes au régime de Bachar al-Assad, dont elle est l'amie de longue date.

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