Pour l'avocat de Clotilde Reiss, "l'affaire est finie"
Curieux tour de passe-passe au Tribunal révolutionnaire de Téhéran, racontée par Maître Mohammad-Ali Mahdavi Sabet, l'avocat de Clotilde Reiss. La jeune Française a été condamnée à deux peines consécutives de cinq ans de prison, pour avoir participé à des manifestations illégales et avoir porté atteinte à la sécurité du pays, les deux chefs d'accusation portées contre elle depuis le 1er juillet 2009, date de son arrestation.
Pourtant, le même tribunal a aussitôt réduit ces deux peines d'emprisonnement à une simple amende de 3 milliards de rials, soit environ 245.000 euros, réglés sur le champ. En réalité, le montant de cette amende équivaut à celui de la caution versée le 16 août 2009. L'une pourrait avoir servi à payer l'autre.
Ce jugement aurait dû légalement intervenir fin janvier, après quatre
comparutions devant le tribunal révolutionnaire, mais la justice avait différé sa décision sans explication. Pas de grand mystère : elle est finalement tombée ce matin, soit une semaine seulement après le retour en Iran d'un ingénieur, qui était retenu en France à la demande de Washington, mais dont Paris a refusé l'extradition vers les États-Unis. Et trois jours avant la libération probable du meurtrier de l'ex-Premier ministre Chapour Bakhtiar. Le tribunal d'application des peines doit rendre sa décision mardi.
Selon l'avocat de Clotilde Reiss, ne reste plus maintenant qu'à récupérer le passeport de la jeune Française, avant de la mettre dans l'avion. Lequel ? Le Quai d'Orsay reste à cette heure-ci encore très discret.
Cécile Quéguiner avec agences
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