Cet article date de plus de six ans.

Syrie : l'Etat islamique accusé d'avoir exécuté au moins 116 civils dans une même ville

C'est l'Observatoire syrien des droits de l'homme qui affirme avoir découvert ces exactions, dans la ville d'al-Qaryatayne, libérée samedi après 20 jours d'occupation par l'EI.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Deux soldats syriens patrouillent dans les rues de la ville d'al-Qaryatayne, dans le centre de la Syrie, le 21 octobre 2017, après sa reprise au groupe Etat islamique. (AP / SIPA)

Cible de multiples offensives et en plein recul en Syrie, le groupe Etat islamique (EI) laisse sur son passage des scènes terribles. L'organisation jihadiste est accusée par l'Observatoire syrien des droits de l'homme, lundi 23 octobre, d'avoir "exécuté au moins 116 civils" dans une ville du centre du pays, al-Qaryatayne, libérée samedi 21 octobre après 20 jours entre ses mains.

"Durant les 20 jours où il a contrôlé al-Qaryatayne, l'EI a exécuté au moins 116 civils (...), après les avoir accusés de collaboration avec les troupes du régime" de Bachar Al-Assad, explique à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Ce dernier explique que les cadavres ont été "trouvés dans les rues, les maisons, et dans d'autres endroits" par des habitants de retour en ville après la reprise de la ville, samedi. "Certains ont été tués à l'arme blanche, d'autres par balle", explique l'ONG, qui se base sur un vaste réseau de correspondants en Syrie. Ses sources affirment que la grande majorité des victimes ont été tuées durant les deux derniers jours précédant le départ de l'Etat islamique.

Une ville qui abritait des chrétiens

Le groupe jihadiste s'était emparé d'al-Qaryatayne le 1er octobre, après l'avoir capturée une première fois en août 2015 et en avoir été chassé moins d'un an plus tard. La ville abrite une minorité chrétienne et plusieurs églises, dont certaines ont été saccagées par les occupants. Samedi, plus de 200 membres de l'EI ont battu en retraite de la ville, selon l'OSDH.

Après la récente perte de Raqqa, le dernier fief en Syrie du groupe Etat islamique se trouve dans la province de Deir Ezzor, dont il contrôle 40% du territoire. L'organisation jihadiste y est confrontée à deux offensives distinctes : l'une menée par le régime syrien et son allié russe, l'autre par l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), appuyée par les Etats-Unis.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.