Moubarak et ses deux fils en détention provisoire
Emprisonnés pour les besoins de l'enquête.
_ Deux mois après le soulèvement populaire égyptien qui a conduit à la chute du régime Moubarak, le parquet du Caire veut faire toute la lumière sur la répression sanglante de ce mouvement. Près de 800 personnes ont été tuées par des tirs de la police égyptienne, entre le 25 janvier et le 11 février.
Gamal et Alaa Moubarak, ainsi que leur père Hosni, sont accusés d'avoir incité à tirer sur les manifestants afin de contenir la révolte, et sauver le régime. Avant le soulèvement, Gamal Moubarak était considéré comme le successeur désigné de son père.
La justice avait ordonné dimanche que les trois hommes soient convoqués et interrogés. Non seulement sur l'usage de la violence, mais aussi sur des détournements d'argent public : des opérations anti-corruption visent en effet l'ancien régime. Les avoirs dont la famille Moubarak dispose en Egypte ont été gelés par le pouvoir militaire, et des démarches similaires ont été engagées s'agissant de leur avoirs à l'étranger. Leur fortune serait évaluée à quelque 40 milliards d'euros.
Malaise cardiaque
C'est au cours de la première séance d'interrogatoire que l'ex-président Moubarak a été victime d'une alerte cardiaque. Il a été placé en soins intensifs à l'hôpital international de Charm el-Cheikh (lire notre article).
_ Quant aux deux fils, ils ont été conduits ce matin dans une prison du Caire.
Hosni Moubarak est en résidence surveillée dans cette station balnéraire de la mer Rouge, depuis sa démission le 11 février.
_ Ces auditions ne préjugent pas de l'ouverture d'un procès, mais constituent un premier pas qui pourrait y conduire.
Gilles Halais, avec agences
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