Liban: un ministère des Droits de la femme aux mains… d’un homme
Il aura fallu près de six semaines pour former un gouvernement au Liban.
Un véritable casse-tête dans ce pays où les portefeuilles sont répartis à part égale entre chrétiens et musulmans en vertu du système confessionnel en place. La nouvelle équipe réunit la majorité des partis politiques à l’exception du grand parti phalangiste (chrétien) qui a refusé le portefeuille qui lui était proposé.
Une seule femme
Le gouvernement mis en place respecte sans doute l’équilibre confessionnel avec une distribution de portefeuilles selon les religions et les rites: chrétien maronite, chrétien orthodoxe, musulman sunnite, musulman chiite… Il y a au Liban 17 communautés et le compte est bon.
Seulement voilà, l’égalité entre les sexes est passée aux oubliettes.
Une femme seulement a trouvé un siège dans ce très large gouvernement.
Inaya Ezzedine s’occupera du Développement administratif.
Le nouveau #gouv #libanais a finalement vu le jour ce soir. Une femme/30 & 1 ministère pr femmes mais géré par un homme! Une 1ère mondiale! https://t.co/1oWkMwjath
Le nouveau #gouv #libanais a finalement vu le jour ce soir. Une femme/30 & 1 ministère pr femmes mais géré par un homme! Une 1ère mondiale! https://t.co/1oWkMwjath
— Dr.Tarabay Rima د.ريما طربيه (@RimaTarabay) December 18, 2016
Les droits de la femme
Le «gouvernement d’entente» prévoit malgré tout un secrétariat d’Etat pour défendre les Droits de la femme.
Le Liban qui est l’un des pays arabes les plus modernes a beaucoup de retard sur la question. La femme ne transmet pas la nationalité à son mari ou à ses enfants, le viol n’est pas sévèrement puni...
Quant à la vie politique, la représentation des femmes est quasi nulle. Il ya par exemple 4 femmes sur les 128 députés que compte le Parlement. La plupart sont les veuves ou les sœurs d’hommes politiques assassinés.
Le saviez-vous? Au Liban un homme est nommé ministre des droits des femmes. Qui connait mieux leurs droits? #lesaviezvousauliban #Liban
— patrickbaz (@Patrick_Baz) December 18, 2016
Et comme le Liban n’est pas à un paradoxe près, le nouveau gouvernement a prévu un ministère de la lutte contre la corruption. Un fléau qui mine le pays en raison, justement, de la classe politique actuelle qui s’accroche au pouvoir depuis des décennies.
— patrickbaz (@Patrick_Baz) 18 décembre 2016
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