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Liban: un ministère des Droits de la femme aux mains… d’un homme

Le Liban s'est doté le 18 décembre 2016 d'un nouveau gouvernement dirigé par Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri. L’équipe réunit 30 ministres dont une seule femme. Parmi les nouveaux portefeuilles, un secrétariat d’Etat aux Droits de la femme qui sera détenu par... un homme.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président de la République chrétien Michel Aoun entouré à gauche du président du Parlement chiite Nabih Berri et à droite du Premier ministre sunnite Saad Hariri, le 18 décembre 2016, avant l'annonce de la formation du nouveau gouvernement.  (AFP/ Dalati Nohra - Handout / Anadolu Agency )

 
Il aura fallu près de six semaines pour former un gouvernement au Liban.
Un véritable casse-tête dans ce pays où les portefeuilles sont répartis à part égale entre chrétiens et musulmans en vertu du système confessionnel en place. La nouvelle équipe réunit la majorité des partis politiques à l’exception du grand parti phalangiste (chrétien) qui a refusé le portefeuille qui lui était proposé.
 
Une seule femme  
Le gouvernement mis en place respecte sans doute l’équilibre confessionnel avec une distribution de portefeuilles selon les religions et les rites: chrétien maronite, chrétien orthodoxe, musulman sunnite, musulman chiite… Il y a au Liban 17 communautés et le compte est bon.

Seulement voilà, l’égalité entre les sexes est passée aux oubliettes.
Une femme seulement a trouvé un siège dans ce très large gouvernement.
Inaya Ezzedine s’occupera du Développement administratif.

Le nouveau #gouv #libanais a finalement vu le jour ce soir. Une femme/30 & 1 ministère pr femmes mais géré par un homme! Une 1ère mondiale! https://t.co/1oWkMwjath

 
Les droits de la femme
Le «gouvernement d’entente» prévoit malgré tout un secrétariat d’Etat pour défendre les Droits de la femme.

Le Liban qui est l’un des pays arabes les plus modernes a beaucoup de retard sur la question. La femme ne transmet pas la nationalité à son mari ou à ses enfants, le viol n’est pas sévèrement puni...
Quant à la vie politique, la représentation des femmes est quasi nulle. Il ya par exemple 4 femmes sur les 128 députés que compte le Parlement. La plupart sont les veuves ou les sœurs d’hommes politiques assassinés.

 
Et comme le Liban n’est pas à un paradoxe près, le nouveau gouvernement a prévu un ministère de la lutte contre la corruption. Un fléau qui mine le pays en raison, justement, de la classe politique actuelle qui s’accroche au pouvoir depuis des décennies.
 

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