Liban : la rue face à la classe politique
Sur fond de violents incendies non maitrisés, une vaste mobilisation a émergé contre la classe politique au Liban. Samedi 19 octobre, ils sont des dizaines de milliers dans les rues.
Les blindés font leur entrée dans Beyrouth. Samedi 19 octobre, l'armée a été mobilisée pour contenir la colère des Libanais. Les manifestants se sont rassemblés par milliers, pour la troisième journée consécutive, contre la classe politique. Des barricades de feu ont été dressées au cœur de la ville durant toute la nuit. Face aux violences, les forces de l'ordre ont riposté.
40% de chômage chez les jeunes
Le mouvement populaire s'est cristallisé autour de l'annonce de nouvelles taxes sur l'essence et les cigarettes, mais surtout d'une taxe sur la messagerie gratuite WhatsApp. Pour beaucoup, c'est la mesure de trop dans un pays où le taux de chômage chez les jeunes atteint près de 40%. Face à la contestation, le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a donné 72 heures à son gouvernement de coalition pour soutenir clairement ses réformes économiques impopulaires. Il n'exclut pas de démissionner, au risque de plonger le pays dans le chaos politique.
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