Liban : l'électricité, l'autre conséquence de la crise
Le Liban s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, si bien que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les coupures d'électricité sont le symbole de cette crise.
L'électricité au Liban, un secteur qui symbolise toute la déliquescence du pays. Dans une famille sur les hauteurs de Beyrouth, le petit de 8 ans joue aux jeux vidéo. Mais il est confronté aux coupures de courant, comme cela arrive 10, 15, 20 fois dans le quotidien des Libanais. "Quand l'électricité coupe, ça me rend triste parce que je ne peux plus rien faire", glisse-t-il. Télévision, machine à laver, frigos, l'électricité fournie par l'État ne fonctionne en moyenne que trois heures par jour. Les gens doivent jeter des choses.
"La mafia des générateurs"
Pour éviter ce type de désagrément, au Liban, les familles ont deux compteurs. Celui de l'État et celui des générateurs privés qui prennent le relai une vingtaine d'heures par jour. Deux factures donc. Chaque mois, la famille paie 90 euros, une fortune en ces temps de crise.
Derrière ces générateurs privés, c'est un marché de plus d'1,7 milliard d'euros. Un propriétaire a par exemple trois immenses générateurs. Ils fournissent chacun entre 500 et 1 000 familles. C'est illégal, mais l'État ne peut que les tolérer tant les besoins sont immenses. Ils achètent du fuel au marché noir puis revendent l'électricité aux Libanais 30 centimes le kilowattheure, trois fois plus cher que les prix pratiqués par l'État. Ils sont surnommés "la mafia des générateurs".
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