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Liban : Emmanuel Macron condamne une "trahison collective" de la classe politique du pays, après l'échec de la formation d'un gouvernement

Le président français s'est exprimé, dimanche. Il prenait la parole alors que le Premier ministre libanais, Moustapha Adib, a renoncé à former un nouveau gouvernement en raison notamment des exigences du Hezbollah. 

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse sur le Liban, à Paris, le 27 septembre 2020. (FRANCEINFO)

"J'ai honte pour vos dirigeants." Emmanuel Macron a pris la parole, dimanche 27 septembre, pour exposer son point de vue sur la situation au Liban où le Premier ministre, Moustapha Adib, a renoncé à former un nouveau gouvernement.

Après les explosions meurtrières à Beyrouth et de la démission du gouvernement, les partis politiques libanais avaient assuré, le 1er septembre, qu'ils formeraient, sous deux semaines, un nouveau cabinet "de mission" pour sortir le pays de la crise. "Les forces politiques libanaises ont décidé de trahir cet engagement, ont fait le choix de privilégier leurs intérêts partisans au détriment de l'intérêt général du pays, de livrer le pays aux puissances étrangères", a déclaré le président de la République française, répétant qu'il s'agissait, selon lui, d'une "trahison collective".

"Aujourd'hui, quelques dizaines de personnes sont en train de faire tomber un pays et son peuple", a ajouté Emmanuel Macron, dénonçant "un système de corruption où tout le monde se tient parce que tout le monde a touché". Le chef de l'Etat a pointé, entre autres, le Hezbollah. "Le Hezbollah ne peut en même temps être une armée en guerre contre Israël, une milice déchaînée contre les civils en Syrie et un parti respectable au Liban. (...) Il a clairement montré le contraire ces derniers jours", a-t-il déclaré.

"Moi, j'ai fait le maximum que je pouvais", a déclaré Emmanuel Macron. "Personne n'a été à la hauteur des engagements pris le 1er septembre dernier", a-t-il également déclaré, appelant les responsables politiques libanais à prendre leurs responsabilités, tout en assurant d'un ton solennel : "Je dis au peuple libanais que la France ne l'abandonnera pas."

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