Guerre au Proche-Orient : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 24 septembre

Après plusieurs jours de bombardements israéliens au Liban, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé la tenue d'une réunion extraordinaire mercredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des véhicules endommagés après une frappe de l'armée israélienne près de Nabatiyeh, dans le sud du Liban, le 24 septembre 2024. (RAMIZ DALLAH / ANADOLU / AFP)

Au lendemain d'une journée noire dans le pays, marquée par d'intenses bombardements israéliens qui ont fait plus de 500 morts et des dizaines de milliers de déplacés internes, le Conseil de sécurité de l'ONU a fait savoir, mardi 24 septembre, qu'une réunion extraordinaire sur l'escalade guerrière au Liban se tiendra mercredi. "Le Liban est au bord du gouffre", a alerté plus tôt le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, devant l'Assemblée générale à New York, craignant que le pays ne devienne "un autre Gaza". Voici les développements du jour sur le front de la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais.

Face à l'ONU, Joe Biden a mis en garde contre une "guerre généralisé" au Liban

Pour sa dernière prise de parole devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président américain a appelé à une résolution rapide de la guerre qui secoue le Proche-Orient. "Une guerre généralisée n'est dans l'intérêt de personne. Même s'il y a une escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible, a-t-il assuré. En fait, cela reste la seule voie possible vers une sécurité durable permettant aux habitants des deux pays de rentrer en toute sécurité chez eux à la frontière."

Benyamin Nétanyahou a annoncé de nouvelles frappes

Le Premier ministre israélien a annoncé que l'Etat hébreu va poursuivre ses bombardements sur le Liban. "Nous continuerons à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais : notre guerre n'est pas contre vous, notre guerre est contre le Hezbollah", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par son bureau. Dans la foulée, Israël a fait savoir qu'une nouvelle vague de frappes "massives" avait été menée sur des cibles du mouvement islamiste. Cette déclaration de Benyamin Nétanyahou intervient au lendemain des frappes israéliennes sur le Liban, qui ont fait lundi 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes.

Le Hezbollah dit avoir frappé une base militaire dans le nord d'Israël

L'organisation pro-iranienne a déclaré avoir visé une base militaire israélienne avec deux salves de 90 roquettes au total. "En défense du Liban et de son peuple", les combattants du Hezbollah ont visé "la base de Dado", près de Safed dans le nord d'Israël, siège du commandement nord de l'armée israélienne. De son côté, l'armée israélienne a fait état d'alertes aériennes dans cette zone, sans confirmer qu'une base avait été visée.

Une frappe israélienne a tué six personnes dont un cadre du Hezbollah à Beyrouth

Six personnes ont été tuées dans un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, selon le ministère de la Santé libanais. Dans un communiqué, il fait aussi état de "15 blessés" et évoque un bilan "préliminaire". L'armée israélienne a de son côté affirmé avoir "éliminé" un haut responsable du Hezbollah, Ibrahim Mohammed Kobeissi. Tsahal a aussi frappé dans la nuit de lundi à mardi "des dizaines de cibles""dans de nombreuses régions du sud du Liban".

Le G7 prône lui aussi la désescalade

"Aucun pays n'a à gagner" à une intensification du conflit dans la région, ont jugé les pays membres du groupe économique du G7. Le cycle d'"actions et de réactions risque d'accroître la spirale de violence et de plonger tout le Moyen-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables". Si les Etats-Unis assurent "travailler à une désescalade" au Liban, la Chine s'est dite "profondément choquée" par le nombre de victimes après les frappes israéliennes.

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