Liban : reprise des combats à Tripoli
La majorité anti-syrienne au Liban n’acceptera pas de dialoguer avec l’opposition menée par le Hezbollah sous le sifflement des balles. Avant d’ouvrir le dialogue, l’ancien président Amine Gemayel, l’un des leaders de la majorité au pouvoir, exige que les armes se taisent.
Au cinquième jour de ce déchainement de violence, des combats ont de nouveau éclaté ce matin à Tripoli, la grande ville du nord Liban, obligeant l’armée libanaise à se retirer. Le bilan dépasse à présent les 80 morts et 250 blessés. Des dizaines de réfugiés qui fuient les combats, commencent à arriver à Chypre à bord de vedettes rapides et de yachts privés.
De violents combats avaient éclaté, notamment à Beyrouth ouest et dans la montagne druze (sud-est de Beyrouth) dès mercredi dernier. Ce jour-là, une grève générale avait dégénéré en affrontements entre des partisans de la majorité anti-syrienne et ceux de l’opposition, menée par le Hezbollah chiite et appuyée par Damas et Téhéran.
Un calme très précaire semble s’être installé aujourd’hui à Beyrouth. L’armée libanaise poursuit son déploiement dans les montagnes alentour.
Une délégation de la Ligue arabe est attendue mercredi dans la capitale libanaise pour tenter de sortir le pays de cette crise. Une crise politique qui dure depuis 18 mois, qui empêche l'élection du nouveau président de la République libanaise et qui a plongé le pays dans les plus graves violences depuis la guerre civile de 1975-1990.
Gilles Halais avec agences
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