Liban: l'armée joue les arbitres
C'était la première intervention du Premier ministre libanais depuis la
prise de contrôle par le Hezbollah de l'ouest de Beyrouth au terme
de combats meurtriers avec des partisans de la majorité
parlementaire antisyrienne dont est issu son gouvernement.
La réaction de l'armée ne s'est pas fait attendre. Si elle a demandé, comme le souhaitait le Premier ministre, le retrait de tous les hommes armés, elle a également remis en cause, dans son communiqué, plusieurs décisions du gouvernement. Ainsi l'armée a décidé que le chef de la sécurité de l'aéroport, présenté comme un proche du Hezbollah qui avait été limogé mardi allait “rester à son poste.” L'armée a aussi annoncé qu'elle “se chargera d'étudier le dossier du réseau de télécommunications” du Hezbollah, qualifié récemment par le gouvernement de “violation à la souveraineté du Liban”, et sur lequel il voulait enquêter.
Ces deux décisions avaient déclenché les pires violences interconfessionnelles dans la capitale
du Pays du Cèdre depuis la fin de la guerre civile en 1990.
Et la télévision du Hezbollah, Al-Manar, a annoncé que l'opposition allait retirer tous ses combattants des rues de Beyrouth. Mais le mouvement compte poursuivre son mouvement de désobéissance civile. La retraite a commencé dès samedi après-midi.
Les combats ont fait une vingtaine de victimes aujourd'hui, dont 14 dans le nord du pays.
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