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Les tunnels de Rafah toujours opérationnels

C'était pourtant l'un des ojectifs de la guerre pour l'armée Israélienne: détruire tous les tunnels de contrebande à Rafah (à la frontière entre Gaza et l'Egypte) pour rendre la frontière absolument infranchissable et interdire le trafic d'arme du Hamas. _ Visiblement, cet objectif-là n'a pas été atteint...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France ©REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa)

L'un de nos envoyés spéciaux, Frédéric Barreyre, l'a constaté : les tunnels sont à nouveau opérationnels, et le trafic avait repris avant même la fin du retrait de l'armée israélienne.

Le gouvernement israélien a pourtant promis de recourir à nouveau à
la force si le Hamas tente de reconstituer son arsenal. "S'il faut mener de nouvelles opérations militaires pour
faire cesser la contrebande, ce sera fait. Israël se
réserve le droit d'agir contre la contrebande, un point c'est
tout", a déclaré Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères,
sur l'antenne de Radio Israël.

A Rafah, les nombreux
Palestiniens ayant investi financièrement dans les tunnels ont
entamé un état des lieux et des travaux de réfection, dissimulés
sous des tentes, ont d'ores et déjà débuté.
Le blocus israélien de la bande de Gaza, qui ne laisse
filtrer que l'aide humanitaire, a fait de ces tunnels une
activité très rentable. "Il faut bien vivre. On est encore jeunes et on n'a pas
d'autre boulot que les tunnels", résume Mohamed, 18 ans,
propriétaire de l'un de ces ouvrages.
Les Gazaouis qui habitent dans le secteur frontalier
assurent que le trafic de carburant a d'ores et déjà repris via
plusieurs centaines de tunnels qui ont, selon eux, échappé aux
bombardements.

En visite à Bruxelles, Livni a fait savoir hier que
l'Union européenne avait reconnu la nécessité de faire cesser le
trafic d'armes dans la bande de Gaza. Au micro de Radio Israël,
elle a invité les Etats membre de l'Union européenne à y
contribuer en arraisonnant les navires qui alimentent ce trafic
et en infligeant de nouvelles sanctions à l'Iran, qu'elle accuse
d'équiper le Hamas.
_ Ses homologues européens ont, quant à eux, fait de la
réouverture des points de passage de la bande de Gaza une
condition de leur participation à la lutte contre la
contrebande.

Les discussions sur les moyens d'assurer la sécurité à
la frontière avec la bande de Gaza doivent reprendre aujourd'hui au Caire, avec la participation d'un émissaire du gouvernement israélien.

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