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Les rebelles libyens ont vivement mis en cause mardi l'attitude de l'OTAN

Alors qu'ils ont dû battre en retraite à l'est du port pétrolier de Brega, ils ont accusé l'organisation militaire occidentale de ne pas agir assez rapidement pour leur venir en aide.La situation serait très préoccupante à Misrata, leur dernière position dans l'ouest du pays, que les forces de Kadhafi ont bombardé mardi pendant sept heures.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Abdel Fattah Younès, le chef militaire des rebelles libyens, a dénoncé l'"inaction" de l'OTAN (AFP - MAHMUD HAMS)

Alors qu'ils ont dû battre en retraite à l'est du port pétrolier de Brega, ils ont accusé l'organisation militaire occidentale de ne pas agir assez rapidement pour leur venir en aide.

La situation serait très préoccupante à Misrata, leur dernière position dans l'ouest du pays, que les forces de Kadhafi ont bombardé mardi pendant sept heures.

Le bombardement aurait fait deux morts et 26 blessés.

"La presse internationale doit soutenir avec force le peuple de Misrata et appeler (à l'aide) l'OTAN qui croit nous rendre service en bombardant ici et là alors qu'il laisse les habitants de Misrata mourir tous les jours", a déclaré le chef militaire des rebelles libyens, le général Abdel Fattah Younés, lors d'une conférence de presse dans le fief rebelle de Benghazi (est). "Si l'OTAN attend encore une semaine de plus, ce sera la fin de Misrata. Nous ne trouverons plus personne là-bas", a ajouté le général, ancien ministre de l'Intérieur de Kadhafi qui s'est rallié à la rébellion en février.

"Soit l'OTAN fait son travail correctement, soit nous demanderons au Conseil national de transition (de la rébellion) de soulever la question devant le Conseil de sécurité" des Nations unies, a averti Abdel Fattah Younes.

La population de Misrata devrait être ravitaillée

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a indiqué mercredi sur France Inter que la population de la ville libyenne de Misrata, assiégée par les forces kadhafistes, allait pouvoir être ravitaillée par la mer par les insurgés.

Mardi après-midi, l'Alliance atlantique avait pourtant annoncé qu'elle avait fait de la défense de Misrata sa "priorité numéro un". A Bruxelles, le général néerlandais Mark van Uhm, responsable des opérations conjointes alliées, avait vanté l'efficacité des frappes alliées, expliquant que l'armée de Mouammar Kadhafi avait perdu le tiers de son potentiel après 17 jours de bombardements. Les appareils de l'OTAN ont effectué 14 bombardements lundi, a-t-il indiqué.

La Jordanie apporte son soutien à la zone d'exclusion

La Jordanie a apporté son soutien à la force internationale chargée de l'application de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a indiqué le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh.

Le royaume a dépêché des avions de combat sur une base aérienne européenne il y a deux jours afin de participer aux opérations menées par l'Otan et protéger les vols humanitaires à destination de la population libyenne. Le ministre n'a pas précisé le nombre d'appareils qui ont été fournis par son pays. Pour la Jordanie, l'objectif est d'offrir "un soutien logistique pour l'application de la zone d'exclusion aérienne autorisée par les Nations unies".

Misrata, troisième ville du pays, est située à 214 km à l'est de la capitale Tripoli, bastion du régime Kadhafi. Depuis plus de 40 jours, les insurgés défendent sans relâche Misrata, position bombardée et assiégée par les forces loyalistes. Selon les rebelles, plus de 200 personnes ont péri dans les combats.

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