Les Irakiens ont voté massivement, malgré les attentats
Le président américain Barack Obama "salue le courage" des électeurs :
Dans une ambiance pesante, sous la menace constante des attentats et sous les tirs de mortier, le vote a été massif : selon les estimations, les régions sunnites qui avaient boycotté le premier scrutin de l’après-Saddam Hussein, en 2005, semblent avoir davantage voté que les provinces chiites.
Ainsi, 90% des électeurs se sont rendus aux urnes dans la province de Diyala, 82% dans la ville de Samarra et 60% dans le gouvernorat de Ninive.
Les bureaux de vote ont fermé à 15 heures, heure française, et les opérations de dépouillement ont immédiatement commencé. L’on ne devrait cependant pas avoir de résultats avant une dizaine de jours.
38 morts, 110 blessés
Dès l’ouverture du scrutin à l’aube, les tirs d’obus de mortier et de roquettes katioucha avaient secoué la capitale, survolée par des hélicoptères. Au moins 70 projectiles sont tombés, principalement sur les quartiers sunnites.
_ Quelque 38 personnes ont été tuées par ces tirs, dont 25 dans l’effondrement d’un immeuble touché par une roquette à Our, au nord de Bagdad. Ces attaques ont fait également 110 blessés dans tout le pays, notamment dans des tirs d’obus contre des bureaux de vote pourtant placés sous haute protection. Plusieurs centaines de milliers de militaires et policiers protégeaient les 46.000 bureaux de vote.
Al-Qaïda, le réseau d’Oussama Ben Laden, avait menacé de mort quiconque participerait à ces élections législatives, les secondes depuis le renversement de Saddam Hussein. Ce scrutin est jugé crucial pour la stabilité du pays, à six mois du départ définitif des troupes américaines de combat, et à deux ans du retrait total des Américains.
Les 19 millions d’électeurs désignent les 325 députés pour un mandat de quatre ans. Ces législatives doivent consacrer l’hégémonie politique des chiites, qui représentent près de 60% de la population, et le retour sur la scène politique des sunnites, qui ont perdu en 2003 la direction de l’Etat qu’ils détenaient depuis sa création en 1920.
Gilles Halais, avec agences
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