Les Irakiens célèbrent la fin du couvre-feu à Bagdad
Après des années de couvre-feu, le Premier ministre Haider al-Abadi a levé le dispositif, afin qu'ainsi "la vie soit aussi normale que possible" pour les habitants, "bien que [le gouvernement] soit engagé dans une guerre".
Des années qu'ils attendaient cela. Les Irakiens ont célébré bruyamment, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 février, la fin du couvre-feu à Bagdad en parcourant les rues de la capitale à bord de leurs voitures, à grands coups de klaxon et en agitant le drapeau national.
"Avant, on avait l'impression d'être en prison"
Etabli pour freiner les violences particulièrement meurtrières du milieu des années 2000, le couvre-feu nocturne a été levé à minuit, à la demande du Premier ministre. Haider al-Abadi souhaite qu'ainsi "la vie soit aussi normale que possible" pour les Irakiens, "bien que [le gouvernement] soit engagé dans une guerre".
"Avant, on avait l'impression d'être en prison, explique Faez Abdulillah Ahmed, propriétaire d'un café sur Karrada Dakhil, une importante artère commerçante de Bagdad. Nous aurions dû partir à 23h30 pour être rentrés à minuit." La nuit dernière, des clients tiraient encore tranquillement sur leurs pipes à eau, après minuit, devant son établissement.
Les attentats sanglants continuent
Pendant ce temps, de nombreux jeunes parcouraient la ville à bord de grosses cylindrées, actionnant bruyamment leur klaxon et faisant vrombir les moteurs. "Longue vie à l'Irak", criait un jeune homme accroché à la portières d'une voiture. Des dizaines d'automobilistes étaient garés sur un pont de la capitale, où certains dansaient au son de la musique crachée par les hauts parleurs de leur véhicule.
Depuis son entrée en vigueur, le couvre-feu n'a jamais empêché les attentats, commis la journée ou juste en début de soirée pour faire encore plus de victimes. Samedi, quelques heures avant sa levée, des attaques sanglantes ont fait 32 morts et plus de 70 blessés à Bagdad.
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