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Les autorités libyennes décident la dissolution des milices armées

Après la sanglante rébellion populaire qui a vu partir deux de ces groupes de Benghazi, l'Assemblée nationale libyenne passe à l'action.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des manifestants libyens tiennent une pancarte : "Le peuple ne veut pas de milices", dans les rues de Benghazi, le 21 septembre 2012. (ABDULLAH DOMA / AFP)

LIBYE - Les milices armées sont désormais personae non gratae en Libye. Alors que des centaines de manifestants ont délogé vendredi à l'est de Benghazi le groupe salafiste d'Ansar al-Charia et la Brigade des martyrs d'Abou Slim, les autorités libyennes sont passées à l'action, dimanche 23 septembre, délogeant l'une d'elles à Tripoli, la capitale.

Le président de l'Assemblée nationale libyenne, Mohamed al-Megaryef, a annoncé samedi soir "la dissolution de toutes les brigades et formations armées qui ne sont pas sous la légitimité de l'Etat", au lendemain d'une sanglante rébellion des habitants de Benghazi, qui ont fait au moins 11 morts et des dizaines de blessés.

Un ultimatum de 48 heures

L'armée a parallèlement fixé un ultimatum de 48 heures aux milices et groupes armés pour évacuer casernes, bâtiments publics et propriétés des membres de l'ancien régime dans la capitale et ses environs. Elle a précisé qu'elle ferait "usage de la force si ces ordres ne sont pas suivis", selon le texte publié par l'agence officielle Lana. Mais dimanche matin, des troupes avaient déjà pris d'assaut le quartier général d'une milice qui occupait une installation de l'armée sur la route de l'aéroport de Tripoli.

Le chef d'état-major a annoncé sur sa page Facebook l'arrestation des membres de la milice et la confiscation de leurs armes, sans faire état de victimes. "Nous allons effectuer ce genre d'opérations durant les deux à trois prochaines semaines, jusqu'à déloger tous les groupes armés qui ne sont pas sous l'autorité de l'Etat", a déclaré à l'AFP un officier de l'armée, sous couvert d'anonymat.

Après la chute de Mouammar Kadhafi, des centaines d'anciens rebelles ont occupé des installations stratégiques de l'Etat, ainsi que des propriétés des partisans et dirigeants de l'ancien régime. Certains ont ensuite intégré les services de l'Intérieur ou de la Défense, mais le nouveau pouvoir n'est jusqu'à présent pas parvenu à désarmer ceux restés indépendants.

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