Le vice-président yéménite Abd Hadi a appelé à un cessez-le-feu mardi alors que les heurts ont fait 76 morts en 3 jours
la soirée de mardi était calme à Sanaa. Après 27 morts dimanche et 23 lundi, les affrontements entre partisans et opposants du président Ali Saleh ont fait 23 tués mardi.
Les deux camps ont dit se conformer à l'appel de M.Hadi qui assure l'intérim du chef de l'Etat soigné depuis plus de trois mois en Arabie saoudite.
Cette trêve favoriserait les efforts diplomatiques entrepris par l'ONU et les monarchies du Golfe pour une transition du pouvoir au Yémen, en proie depuis huit mois à une contestation populaire de M. Saleh qui refuse de quitter le pouvoir.
Les écoles et les banques sont restées fermées et les habitants de certains quartiers de Sanaa se sont terrés chez eux.
Les accrochages armés et les bombardements à Sanaa contre les protestataires ont fait 10 morts dans la journée "dont un soldat du général (dissident), et 58 blessés par balles", a déclaré à l'AFP Mohamed al-Qobati, un médecin à l'hôpital de campagne sur la place du Changement, épicentre de la contestation.
Malgré les violences et sous la protection des soldats du général dissident, des milliers de manifestants avaient marché de la place du Changement vers la rue al-Zoubeiri où étaient concentrés les accrochages mais avaient dû rebrousser chemin devant l'intensité des affrontements.
Les violences ont empêché une rencontre entre l'opposition yéménite et les émissaires de l'ONU, Jamal Benomar, et du Conseil de coopération du Golfe (CCG) Abdellatif al-Zayani, arrivés lundi à Sanaa pour accélérer un accord sur une sortie de crise.
"L'opposition ne peut pas les rencontrer au moment où le sang coule à Sanaa", a déclaré un dirigeant du Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire.
Un responsable du parti au pouvoir, Soltane al-Barakani, a accusé l'opposition d'avoir "entravé" la médiation de l'ONU et du CCG.
Le président Saleh, au pouvoir depuis 1978, qui fait face depuis janvier à un mouvement de contestation, a chargé la semaine dernière son vice-président de négocier avec l'opposition un transfert du pouvoir.
L'UE a jugé nécessaire de "signer et mettre en oeuvre" rapidement ce plan. Les Etats-Unis ont dit "garder l'espoir qu'un accord sera atteint".
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