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Le roi du Maroc nomme un nouveau gouvernement

Il sera dirigé par un islamiste du Parti de la justice et du développement, vainqueur des élections de novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane donne une conférence de presse le 27 novembre 2011 à Rabat (Maroc). (ABDELHAK SENNA / AFP)

Comme prévu, le roi du Maroc a désigné, mardi 3 janvier, les membres du nouveau gouvernement qui découle des législatives remportées par les islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD) fin novembre. 

Ce gouvernement sera dirigé par Abdelilah Benkirane, chef du PJD. Le parti aura également le plus grand nombre de postes ministériels, avec 11 portefeuilles sur une trentaine, dont celui de la Justice et des Affaires étrangères. L'important ministère de l'Intérieur lui a toutefois échappé au profit de Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire (libéral, 32 sièges au parlement). Le ministre de la Défense reste dirigé par Abdellatif Loudiyi, un indépendant. Le nouveau gouvernement ne compte qu'une seule femme: Bassima Hakkaoui (PJD), ministre ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social. 

Coalition avec l'Istiqlal, les ex-communistes, les libéraux

Aux élections du 25 novembre, le PJD est arrivé en tête, s'octroyant 107 sièges des 395 sièges du Parlement. Son chef Abdelilah Benkirane a été ensuite chargé de former un gouvernement par le roi. La nouvelle Constitution attribue en effet le poste de chef du gouvernement au parti ayant remporté le plus de sièges aux législatives. Le PJD et l'Istiqlal (Indépendance), seconde formation avec 60 sièges, formeront la coalition gouvernementale en compagnie du Mouvement populaire (libéral, 32 sièges) et le Parti du progrès et du socialisme (ex-communiste, 18 élus).

Très vite après sa victoire, le PJD avait pris soin de préciser qu'il n'imposerait pas un strict code moral dans un pays largement dépendant du tourisme. Le parti, fondé par l'ancien médecin du grand-père de Mohammed VI, est fidèle à la monarchie qu'il considère comme l'autorité religieuse suprême dans le pays, le roi étant considéré comme le descendant du prophète Mahomet.

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