Le procès de Tarek Aziz reporté au 20 mai
Dans le jeu de cartes du régime irakien distribué par l'armée irakienne, il est le huit de pique. Tarek Aziz, 72 ans aujourd'hui, était proche de Saddam Hussein, qu'il a rejoint au parti Baas en 1957. N'étant pas natif de Tikrit, il ne détenait pas de pouvoir réel dans l'organisation clanique du régime irakien. Mais en tant que chef de la diplomatie, Tarek Aziz en est devenu le visage, lors de l'invasion du Koweït et de la première guerre du Golfe.
L'avocat de Tarek Aziz estime infondées les charges qui pèsent sur son client : “L'accusation part du principe que, par le simple fait qu'il
était un membre du Conseil de commandement révolutionnaire (de
Saddam), lequel a exécuté les condamnations à mort, il est
coupable”, dénonce maître Badia Arif.
Tarek Aziz comparait avec deux demi-frères de Saddam Hussein, Ouatban Ibrahim al Hassan, ex-ministre de l'intérieur, et Sabaaoui Ibrahim al Hassan, ancien responsable de la sécurité. Egalement présent dans le box des accusés, Ali Hassan al Madjid, plus connu sous le surnom d'“Ali le chimique”. Al Madjid a été condamné à mort en juin dernier pour son implication dans l'utilisation de gaz toxiques pour tuer des villageois kurdes dans les années 80. Des querelles juridiques ont retardé son exécution.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.