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Le président iranien en Irak pour une visite historique

Mahmoud Ahmadinejad a effectué une visite déjà historique chez l'ennemi de toujours, l'Irak. Où il a surtout été question, pour l'instant, des Etats-Unis, accusés de favoriser le terrorisme dans la région.
Article rédigé par franceinfo
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Iran-Irak. Les ennemis d'hier se sont trouvés aujourd'hui un ennemi commun : les Etats-Unis. Rien de mieux pour sceller une réconciliation... Les Etats-Unis sont accusés d'avoir favorisé l'émergence du terrorisme au Moyen-Orient. “Il y a six ans, il n'y avait pas de terroristes dans notre région. Dès que les étrangers y ont mis les pieds, les terroristes
sont apparus”, expliquait ainsi hier Mahmoud Ahmadinejad à Bagdad.
_ Un peu plus tôt, il s'en était déjà pris à George Bush, qui “accuse toujours les autres sans preuve et cela accroît les problèmes. Les Américains doivent comprendre que le peuple irakien n'aime pas l'Amérique”. Qui le lui rend bien : George Bush accusé régulièrement Téhéran de fournir des armes à des groupes chiites irakiens qui attaquent l'armée américaine.

D'ailleurs ce matin, Mahmoud Ahmadinejad en a rajouté dans la provocation, expliquant que les forces étrangères devaient quitter l'Irak. “Sans la présence des forces étrangères, la région vivra en paix et fraternité. Nous pensons que les forces venues de l'étranger et
qui ont voyagé des milliers de kilomètres doivent quitter la région et doivent rendre aux peuples de la région leur souveraineté.”

Bref, l'heure est à la réconciliation entre les deux pays. Iran-Irak, la page est tournée. La visite du président iranien à Bagdad en est l'exemple éclatant. Lors d'une rencontre avec son homologue irakien, Mahmoud Ahmadinejad a salué l'ouverture d'une “nouvelle page dans les relations bilatérales et un nouveau climat dans la région”.
Et cette visite est d'ores et déjà historique. Jamais un président iranien, depuis la révolution islamique, ne s'était rendu en Irak.
A Bagdad, on est bien sûr favorable à cette ouverture. D'autant, souligne le Premier ministre, que “c'est un message aux pays voisins. Elle doit être un message positif pour qu'ils renforcent leurs relations avec l'Irak.”

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