Le président Ali Abdallah Saleh refuse de valider le plan de transition avant d'en définir "le mécanisme d'application"
Après la signature samedi soir par l'opposition, l'accord devait être paraphé ce dimanche par M. Saleh. Mais le président yéménite a posé ses conditions, entravant une nouvelle fois mise en oeuvre du plan de sortie de crise du pays.
Dimanche soir, à la télévision, le président a dit qu'il ne signerait l'accord qu'en présence de l'opposition.
Il a également mis en garde contre une guerre civile si l'opposition s'obstine.
Dimanche après-midi, des centaines de partisans du président Saleh, armés, ont encerclé l'ambassade des Emirats Arabes Unis à Sanaa, où étaient réunis des ambassadeurs occidentaux et un médiateur du Golfe.
Dans la matinée, les partisans du régime avait bloqué la route de l'aéroport et toutes les issues menant au palais présidentiel où le plan devait être paraphé par M.Saleh. Des hommes brandissant des portraits du chef de l'Etat bloquaient également à l'aide de blocs de pierres, la rue menant à la place Tahrir, dans le centre de Sanaa, où est situé le siège du gouvernement.
Une signature maintes fois repoussée
La signature par l'opposition de l'accord élaboré par les monarchies arabes du Golfe, s'est faite samedi en présence d'un émissaire de ces pays et des ambassadeurs des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Union Européenne en poste à Sanaa. Mais reste une ultime étape, et non des moindres, l'approbation par Président Saleh.
La signature de l'accord a été en effet plusieurs fois annoncée puis reportée, alors que le Yémen est secoué depuis janvier par une contestation populaire du régime de M. Saleh, accusé de népotisme et de corruption. En cinq mois, la révolte yéménite a coûté la vie à 180 personnes, selon l'AFP.
Les termes de l'accord
Elaboré avec l'aide des USA et de l'UE, ce plan prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M.Saleh en échange d'une immunité pour lui et ses proches.
Le texte prévoit ensuite une élection présidentielle dans les 60 jours.
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