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Le journaliste français détenu en Irak présenté à un juge

Nadir Dendoune, détenu depuis deux semaines à Bagdad, est accusé d'avoir pris des photos sans autorisation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des personnes manifestent à Paris, le 23 janvier 2013, pour demander la libération du journaliste français Nadir Dendoune, emprisonné à Bagdad (Irak). (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Le journaliste français Nadir Dendoune, détenu depuis deux semaines à Bagdad (Irak), a comparu pour la première fois mardi 5 février devant un juge d'instruction. Ce dernier va "étudier attentivement" le dossier avant de se prononcer sur son éventuelle inculpation. Lors de son arrestation, le journaliste était en possession d'un appareil photo contenant des clichés du QG des services de renseignement irakiens, ce qui est formellement interdit sans autorisation.

Habillé d'un blouson et d'un jean, Nadir Dendoune, également détenteur des nationalités algérienne et australienne, est apparu menotté à son arrivée à la Cour pénale. Portant une barbe de trois jours, amaigri, il a assuré à un journaliste de l'AFP présent sur place : "J'essaie de garder le moral, c'est pas si simple. Mais je suis mieux traité maintenant."

"Il est apparu cohérent mais affaibli"

Un garde lui a ensuite retiré les menottes, avant qu'il ne pénètre dans le bureau du juge. La comparution s'est déroulée pendant une trentaine de minutes à huis clos, en présence du consul de France et de son avocat, Nama al-Roubaiye. Le reporter a pu "donner sa version des faits" durant sa comparution, selon un témoin qui a requis l'anonymat. "Il est apparu cohérent bien qu'affaibli."

Interrogé par l'AFP, le juge d'instruction en charge du dossier a indiqué qu'il allait "étudier attentivement ses dires". "Nous allons le maintenir en détention jusqu'à la fin de l'enquête", a-t-il ajouté. Il n'était pas en mesure de dire combien de temps le processus pourrait prendre.

Nadir Dendoune s'était rendu à Bagdad pour y réaliser des reportages en vue du dixième anniversaire de l'invasion de l'Irak, le 20 mars 2003, au cours de laquelle il avait été bouclier humain pour protester contre les frappes alliées. Il disposait d'un visa de presse et d'une lettre de mission du mensuel Le Monde diplomatique, selon son comité de soutien.

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